Explorer le rôle des migrants des nouveaux États membres dans l’intégration macro-régionale en France et au Royaume-Uni
Auteur / Autrice : | Mila Sanchez |
Direction : | Yann Richard, Sergei Shubin, Clarisse Didelon Loiseau, Marcus A. Doel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 05/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec University of Wales Swansea |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement d'accueil : University of Wales Swansea |
Jury : | Président / Présidente : William Berthomière |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Richard, Sergei Shubin, Clarisse Didelon Loiseau, Marcus A. Doel, Kate Botterill, Keith Halfacree, Ségolène Débarre |
Mots clés
Résumé
L’augmentation des flux migratoires en provenance des nouveaux États membres de l’Union européenne (NEM) vers les anciens, favorisée par le démantèlement du bloc de l’Est et les élargissements successifs de l’UE en 2004, 2007 et 2013, conduit à s’intéresser au rôle des migrants des NEM dans le processus d’intégration macro-régionale en Europe. L’intégration macro-régionale renvoie à la construction d’une région à partir de l’augmentation d’interactions de toutes sortes (politiques, économiques, sociales...) entre des sociétés et des pays situés dans la même partie du monde. En s’appuyant sur une approche constructiviste et sur la théorie du nouveau régionalisme, cette thèse de géographie montre comment les pratiques de mobilités, les représentations spatiales et les sentiments d’appartenance des migrants des NEM contribuent à la construction d’un espace européen qui sous-tend celui élaboré par les acteurs institutionnels. En décortiquant les notions de région et d’Europe, cette recherche s’appuie sur des travaux antérieurs qui ont montré que l’Europe était une construction sociale, une notion floue renvoyant à un espace à géométrie variable dont l’UE n’est qu’une seule dimension. Sur le plan méthodologique, deux types de données sont mobilisés : des entretiens semi-directifs (103) et des cartes mentales (83) ont été réalisés avec des migrants des NEM lors d’un terrain de recherche multi-phase et multi-localisé en France (Nancy, Metz) et au Pays de Galles (Swansea, Cardiff) afin d’étudier les expériences migratoires individuelles au sein de contextes urbains où les politiques migratoires et d’intégration diffèrent.