La gravure visionnaire, autour de Michel Random et de la galerie Michèle Broutta, des années 1970 aux années 2010 : une qualification artistique à l’épreuve du « grand récit »
Auteur / Autrice : | Yvon Le Bras |
Direction : | Emmanuel Pernoud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 09/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Fabrice Flahutez |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Pernoud, Marie Gispert, Céline Chicha-Castex | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martial Guédron |
Mots clés
Résumé
Au milieu des années 1970, quelques jeunes graveurs, fidèles à l’image figurative et narrative, à contre- courant de la postmodernité, ont été qualifiés d’artistes « visionnaires ». On doit cette dénomination au critique Michel Random, qui la défendit avec la collaboration de la galerie Michèle Broutta. L’idée d’un art visionnaire, nouvellement établie dans le paysage artistique, a ainsi été le point de départ de ce travail de recherche. Il s’agissait d’en apprécier les manifestations et l’ampleur, sans céder à la tentation d’une reconstruction a posteriori. La démarche a emprunté des voies multiples : celle de l’enquête pour établir la chronologie des événements ; celle de l’entretien avec les artistes, galeristes et collectionneurs ; celle d’un balayage terminologique, afin de préciser l’archéologie de ce terme, précocement utilisé par Henri Focillon ; celle d’une réflexion méthodologique pour éclaircir le principe de la catégorisation et la façon dont s’écrit l’histoire de l’art ; enfin, celle de la recomposition de l’écologie de l’image visionnaire pour en distinguer les influences, les voisinages et les emprunts à la culture savante et populaire. Il en ressort un paysage disparate, une théorie profuse, un imaginaire éclectique, propice à des lectures multiples. À défaut de groupe ou de mouvement, il reste un « climat », avec une iconographie singulière, des marqueurs d’identité et des thèmes récurrents. Ainsi, en dépit de sa fragilité catégorielle, l’art visionnaire n’en possède pas moins quelques certitudes plastiques.