Mixité sociale à l'Université : une analyse sur la période 2006-2016 en France
Auteur / Autrice : | Johan Seux |
Direction : | Jérôme Gautié, Pierre Courtioux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 28/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Chéron |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Gautié, Pierre Courtioux, Arnaud Chéron, Jean-François Giret, Élise Huillery, Muriel Roger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Giret, Élise Huillery |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre travail fournit, d’abord, un cadre méthodologique pour la mesure de la mixité sociale à l’Université. Celui-ci permet de définir les concepts d’origine sociale, de mixité sociale et de sélectionner une unité d’observation pertinente pour mesurer la mixité sociale au sein de l’Université française. Nous analysons, ensuite, de manière empirique la ségrégation sociale à l’Université en France sur la période 2006-2016. Sur la base de l’indice d’exposition normalisé, nous montrons qu’au niveau national, la ségrégation se fixe à des niveaux plus faibles que ceux mis en évidence par d’autres travaux pour l’enseignement secondaire. Nous montrons également que le niveau de ségrégation à l’Université a plutôt tendance à baisser avec le niveau de diplôme au niveau national. Par ailleurs, nous montrons une très grande variabilité de la ségrégation au cours du cursus par académie, avec des académies peu ségrégées pour certains niveaux d’études et fortement pour d’autres. Afin de compléter notre analyse empirique, nous décomposons nos résultats sur le degré de mixité sociale afin de connaître les parts contributives de chaque facteur au niveau total de la ségrégation. Au niveau national, environ un tiers de la ségrégation correspond à une composante inter-disciplinaire alors que les deux tiers restants résultent d’un facteur interuniversitaire interne à chaque discipline. Nos résultats décrivent également la dimension fortement locale et inter-disciplinaire de la ségrégation dans le système universitaire français. La dernière étape de notre travail analyse les liens entre mixité sociale et réussite à l’Université. Afin de mesurer les effets de la mixité sociale, nous avons choisi d’analyser les liens potentiels entre mixité sociale des formations suivies et réussite universitaire mesurée par le passage en année supérieure. Nous parvenons à mettre au jour un effet significatif de la part des étudiants très favorisés et défavorisés dans les formations sur la probabilité de passage en année supérieure pour le groupe des étudiants défavorisés uniquement. Au regard de la taille limitée de notre échantillon et de certains problèmes de représentativité identifiés, ce résultat ne nous permet pas, toutefois, de connaître précisément le type d’effet de pairs en jeu.