L'objet des actes uniformes : à la recherche d'un critère d'application du droit OHADA
Auteur / Autrice : | Olga Ndjoué Ossiba |
Direction : | François-Xavier Lucas, Etienne Nsie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 02/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Université Omar Bongo (Libreville) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement d'accueil : Université Omar Bongo (Libreville) |
Laboratoire : Institut de recherche juridique de la Sorbonne (Paris ; 2001-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude James |
Examinateurs / Examinatrices : François-Xavier Lucas, Etienne Nsie | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laure Nurit-Pontier, Henri-Desire Modi Koko Bebey |
Mots clés
Résumé
Le droit des affaires OHADA n’est pas défini, dans le Traité OHADA. par sa conception, mais par son contenu. Le législateur OHADA a privilégié ainsi le critère matériel. Le droit OHADA est le droit communautaire des affaires issu de l’OHADA dont les Actes uniformes en constituent la matérialisation. La diversité des matières qui compose ce droit conduit à se demander si l'harmonisation du droit des affaires est réellement l'objet du droit OHADA. L'analyse de son droit dérivé démontre que le véritable critère d'application des Actes uniformes est un critère matériel qui s’impose au critère personnel. Cette assertion est confirmée par l'analyse des décisions de justice qui démontre que la CCJA statue sur tous les litiges relatifs aux Actes uniformes peu importe la qualité des parties. Le critère matériel est si important en droit OHADA que la CCJA se déclare compétente pour statuer sur des litiges mettant en cause le droit harmonisé et le droit non harmonisé, allant jusqu’à interpréter le droit non harmonisé. La primauté du critère matériel sur le critère personnel entraîne un certain nombre de conséquences susceptibles, à long terme, de constituer un frein à l'œuvre d'intégration. Il faut donc repenser le droit des affaires OHADA en proposant une évolution de celui-ci vers un droit de l’activité économique exercée dans le cadre d’une profession indépendante. Il est donc nécessaire de déterminer un critère unique d'application du droit OHADA qui conduira à l'application d’un régime unique au seul professionnel entendu largement. On prône ainsi la primauté du critère personnel sur le critère matériel.