La confiance dans la relation de travail
Auteur / Autrice : | Frédéric Chirez |
Direction : | Arnaud Martinon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 27/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche juridique de la Sorbonne (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Judith Rochfeld |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Martinon, Grégoire Loiseau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Radé, Lucas Bento de Carvalho |
Mots clés
Résumé
S’intéresser à la confiance dans la relation de travail témoigne d’un goût singulier pour le paradoxe tant le thème semble relever de l’oxymore. Le Droit, en général, survient pour pallier les risques d’infidélité du débiteur. Il suppléerait donc la confiance sans cohabiter avec elle. « C’est parce que nous n’avons pas confiance que nous “contractons“ et que nous rentrons dans la logique symétrique du rapport créancier-débiteur », écrit Mme M. MARZANO, dans son Éloge de la confiance 1. Le monde du travail apparaît, quant à lui, bien souvent marqué par la « méfiance ». Un récent sondage fait justement apparaître que ce terme est précisément celui qui caractérise le mieux l’état d’esprit des salariés français vis-à-vis de leur entreprise 2. La surveillance des salariés au travail, leur filature, le contrôle des messageries, la fouille des sacs, l’ouverture des documents, ne sont pas des pratiques imaginaires. Une jurisprudence consistante en témoigne qui tempère leur présence mal vécue par des exigences d’information, de finalité et de proportionnalité 3. Quelle que soit la conception que l’on a de l’entreprise - lieu d’affrontement d’intérêts antagonistes ou communauté de travail - les règles qui régissent les relations personnelles en son sein pourraient bien relever d’un droit à la méfiance...