Thèse soutenue

Développement d'un magnétomètre miniaturisé à base de jonctions tunnel magnétiques pour applications spatiales

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Auteur / Autrice : Samuel Manceau
Direction : Matthieu Kretzschmar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Univers. Capteurs magnétiques
Date : Soutenance le 24/07/2023
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers (Centre-Val de Loire ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Spintronique et technologie des composants (Grenoble ; 2002-....) - Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (Orléans ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Thierry Dudok De Wit
Examinateurs / Examinatrices : Claire Baraduc, Malik Mansour, Susana Cardoso de Freitas
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Pannetier-Lecœur, Henri Jaffrès

Résumé

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Les jonctions tunnel magnétiques sont des magnétorésistances actuellement très prisées dans le développement de nombreux capteurs et semblent offrir une solution intéressante pour réaliser une nouvelle génération de magnétomètres spatiaux très sensibles à faible encombrement. Néanmoins, la détectivité des jonctions tunnel magnétiques diminue fortement à basse fréquence à cause de leur bruit en 1/f important, ce qui constitue une limite majeure à leur utilisation. Pour contourner ce problème un nouveau concept de capteur nommé MAROT a été proposé. Celui-ci emploie une méthode de modulation et nécessite le développement de jonctions tunnel magnétiques atypiques présentant une réponse symétrique. Le travail présenté dans cette thèse porte principalement sur la fabrication et l’optimisation de telles jonctions, ainsi que leur combinaison avec des concentrateurs de flux. Un important travail de microfabrication a d’abord permis de réaliser des jonctions à réponse symétrique de dimensions micrométriques, et stabilisée par couplage d’échange selon une méthode de soft pinning. Nous avons augmenté la sensibilité des jonctions en réduisant l’intensité du couplage d’échange et avons étudié l’influence de l’anisotropie de forme sur la sensibilité des jonctions. Un modèle analytique de type Stoner-Wohlfarth incluant les champs d’échange et d’anisotropie permet un très bon ajustement des résultats expérimentaux de magnéto-transport. En parallèle, des concentrateurs de flux en NiFe déposés par électrolyse ont été développés. Cette méthode, adaptée au dépôt de couches épaisses, nous permet de maitriser la composition du dépôt.La combinaison des concentrateurs de flux et des jonctions nous ont permis de mesurer un gain moyen de 550, ce qui constitue une avancée significative par rapport à l’état de l’art. Enfin, la réalisation d’un premier dispositif intégrant des jonctions tunnel magnétiques et des concentrateurs de flux a permis d’étudier la méthode de modulation proposée.