Thèse soutenue

Engagement et révolutions en Ecosse : Culture et pratiques politiques du Covenant écossais (vers 1550-vers 1690)

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Auteur / Autrice : Lucien Grillet
Direction : Stéphane Haffemayer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 21/12/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche d'histoire (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2004-....)
établissement co-accrédité : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Gheeraert-Graffeuille
Examinateurs / Examinatrices : Amy Blakeway, Ann Hughes
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Curelly, Murray G. H. Pittock

Résumé

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À partir de la mise en place de la Réforme, l’Écosse de l’époque moderne connaît une série de soulèvements politiques qui sont parfois désignés comme étant des révolutions : en 1557-1560, 1637-1651 et 1688-1691. Cette étude doctorale est née d’une série d’interrogations à propos des soulèvements qui ont commencé à Édimbourg en juillet 1637. Nous pensons que le mouvement national de contestation qui s’est structuré en Écosse dans les années 1630-1640 a réactivé des solidarités politiques, religieuses et patriotiques aussi bien que sociales préexistantes, une culture du Covenant. Celle-ci reposait sur l’aspiration à rénover le royaume, à défendre les principes presbytériens de la Kirk ainsi que l’identité écossaise, quitte à contester les autorités si elles menaçaient l’héritage de la Réforme. Les fondements de cette culture se sont constitués dans les années 1550-1560, se structurant entre les années 1590 et 1630, induisant la création de communautés solidaires. Le développement de l’autorité centrale dans les trois royaumes Stuart visait à empêcher le développement de telles communautés. Les divisions entre Écossais à propos du projet politique pour le royaume font écho à d’autres tensions dans les Îles britanniques. Certains aspects de la culture politique du Covenant ont évolué, ont été marginalisés au cours du XVIIe siècle, alors que d’autres se maintinrent notamment par des pratiques folkloriques ou mémorielles. Les contemporains de cette période ont perçu le poids des Covenanters sur les événements. Ce terme, inventé en 1638 pour désigner les Écossais qui s’opposaient aux politiques de Charles Ier, mérite que l’on s’intéresse aux réalités qu’il recouvre. C’est pourquoi cette étude est envisagée sur le temps long, afin de prendre en compte des évolutions culturelles, politiques et religieuses aussi bien que des représentations, comme des mémoires ou de termes marquants comme l’expression « killing time ».