La formation des élus locaux à l'architecture ou l'architecture comme éducation politique
Auteur / Autrice : | Damien Renault |
Direction : | Caroline Maniaque-Benton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Amenagement |
Date : | Soutenance le 05/10/2023 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Architecture, territoire, environnement Normandie (Darnétal, Seine-Maritime ; 2015-....) |
établissement co-accrédité : École nationale supérieure d'architecture de Normandie (Darnétal, Seine-Maritime) - Université de Rouen Normandie (1966-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Charles Chabanne |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Biau, Pierre Caye, Marc Frochaux, Arnaud Dutheil | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Biau, Pierre Caye |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comme suite à des demandes politiques relatives à la formation des élus locaux à l’architecture par les institutions de conseil, de médiation et de formation existantes, et compte tenu des difficultés d’ordre anthropologique et culturel soulevées par ces demandes, on s’est posé ci-après la question des opportunités de formation édilitaire : quand, dans quelles situations, à quelles occasions, dans quelles circonstances, formelles et informelles, les élus locaux sont-ils susceptibles de « rencontrer » l’architecture, d’avoir avec elle un « contact formateur » ?Deux pistes ont été suivies : d’abord, sur le modèle de l’ingénierie de formation, la référentialisation des activités et des compétences édilitaires (I), puis, d’après l’analyse des pratiques enseignantes, la définition et la modélisation d’un « objet d’enseignement » (II). On s’est fondé d’abord sur le droit de l’urbanisme et la critique architecturale (I), puis sur un corpus de situations formatrices (par hypothèse) : situations de conseil, de médiation et (explicitement) de formation (II). On a ainsi mis en évidence la capacité fondamentale (dans un référentiel édilitaire) d’attention, d’appréciation et de jugement de la construction (I), puis montré comment les architectes-conseil(ler)s, médiateurs et formateurs exercent cette capacité – la leur et celle de leur(s) public(s) – par la « lecture architecturale » des projets et des sites (II).Par cette proposition didactique, définie comme ensemble d’opérations de la réflexion ou d’exercices spirituels concourant au jugement approprié de la construction, la présente thèse entend contribuer à la recherche, dans le champ de l’architecture et dans celui des sciences de l’éducation et de la formation : d’une part, en réintroduisant (la relation à) l’architecture dans la recherche « processuelle » et en initiant une approche anthropologique de la profession(nalité) et de la discipline ; ce qui, d’autre part, s’inscrit dans l’horizon de l’ergo-didactique, cherchant dans les « gestes professionnels » des enseignants le fondement des savoirs enseignés.La présente proposition apporte par ailleurs une réponse à la demande politique initiale, se présentant comme outil d’amélioration (ou de didactisation) des pratiques actuelles de conseil et de médiation architecturale et outil de professionnalisation des conseillers et médiateurs.Enfin, outrepassant cette demande, la présente enquête permet d’envisager le conseil, la médiation et la formation à l’architecture comme moyen d’éducation politique des élus.