Thèse soutenue

Diagnostic de fluorescence induite par laser en régime femtoseconde sur la molécule de NO pour une application en combustion

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mostafa Aldanawi
Direction : Frédéric Grisch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 29/09/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Établissement co-accrédité : Institut national des sciences appliquées Rouen Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray ; 1985-....)
Laboratoire : Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Rozé
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Grisch, Marc Bellenoue, Edouard Hertz, Benoît Barviau, Pierre Joubert, Michael Scherman
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Bellenoue, Edouard Hertz

Résumé

FR  |  
EN

Les futurs systèmes énergétiques doivent répondre aux critères de sobriété et d’efficacité énergétique, mais également respecter un très faible impact environnemental. Pour répondre à ces défis, plusieurs solutions sont proposées par les constructeurs : carburants alternatifs, nouvelles architectures de chambres de combustion, systèmes d'injection innovants... La validation de ces modifications nécessite une analyse des mécanismes réactionnels mis en jeu. En particulier, les émissions de polluant sont de plus en plus soumises à un durcissement de la réglementation qui impose une réduction drastique de leur concentration. La mise en place de solutions pour leur limitation débute par une connaissance des concentrations des espèces chimiques impliquées. A cet effet, les diagnostics lasers non intrusifs sont des méthodes de détection et de quantification reconnues. C’est dans ce cadre que la fluorescence induite par laser a été développée pour le dosage d’espèces minoritaires. Ce diagnostic repose sur l'utilisation d'une source laser dont la longueur d'onde est accordée sur des niveaux d'énergie spécifiques de l'espèce sondée. Les sources laser nanosecondes (ns) et picosecondes (ps) sont ainsi couramment utilisées car elles produisent des impulsions de faible largeur spectrale permettant une sélectivité moléculaire et dont les énergies (dans l’UV) sont importantes afin de réaliser des mesures par imagerie. Toutefois, la faible cadence de répétition (~10 Hz) de ces sources reste une limitation. La thèse repose sur l’utilisation d’une source laser femtoseconde (fs) pour réaliser le diagnostic de fluorescence (LIF-fs). Ces sources produisent des impulsions lasers énergétiques ultra-courtes avec un taux de répétition maximal de 10 kHz, ce qui permet d’étudier la dynamique des écoulements réactionnels, tels que les flammes turbulentes. Le développement de LIF-fs porte sur la molécule de NO, qui est un polluant reconnu. Le schéma d'excitation à un photon entre les niveaux électroniques Α²Σ⁺ et X²Π a été étudié. Trois variantes d'excitation ont été analysées en sondant les bandes de vibration (0,0), (0,1) et (0,2) situées à 226, 237 et 248 nm, respectivement. Le développement expérimental de la LIF-fs a nécessité en parallèle un travail théorique et numérique basé sur le développement d’un modèle de fluorescence à N niveaux fonctionnant dans les régimes d'excitation ns et fs et incluant les différents mécanismes d’excitation et de désexcitation. En outre, les processus de redistribution rotationnelle (RET) et vibrationnelle (VET) ont été introduits au regard des résultats enregistrés dans un écoulement gazeux Ν₂/ΝΟ inerte à température ambiante et dans des flammes laminaires Η₂/air. Les résultats expérimentaux ont révélé que selon la densité d’énergie de l’impulsion laser utilisée, des processus physico-chimiques photolytiques annexes pouvaient apparaitre lors de l’excitation de NO et modifier les spectres de fluorescence. Finalement, les mesures effectuées en flamme ont permis de proposer un concept de mesure de concentration de NO.