Thèse soutenue

Évaluation préclinique de stratégies thérapeutiques pour réduire les atteintes du muscle squelettique induites par l'irradiation cérébrale

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Auteur / Autrice : Julie Bécam
Direction : Omar Touzani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Imagerie et stratégies thérapeutiques pour les cancers et tissus cérébraux (Caen ; 2017-....)
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Fabien Milliat
Examinateurs / Examinatrices : Damien Freyssenet, Amélie Rebillard, Elodie Pérès, Agnès Choppin, Damien Ricard
Rapporteur / Rapporteuse : Damien Freyssenet, Amélie Rebillard

Résumé

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La radiothérapie (RT) est le traitement majeur pour lutter contre les tumeurs cérébrales. Cependant, elle induit une neurotoxicité dans le tissu cérébral sain compliquant la récupération post-traitement des patients et également leur qualité de vie. En effet, en plus des déficits cognitifs, les patients traités par RT se plaignent constamment d’une fatigue qui invalide fortement leur vie quotidienne mais dont l’origine n’est pas encore connue à ce jour. Il est donc nécessaire de comprendre l’origine de la fatigue radio-induite pouvant être associée à des effets à distance non-ciblés de la RT et d’apporter des stratégies thérapeutiques afin de prévenir et/ou atténuer ces effets secondaires. Dans ce contexte, l’objectif de la thèse est double : 1/ étudier et caractériser les effets de l’irradiation cérébrale sur le muscle squelettique et son lien avec la fatigue radio-induite et 2/ évaluer l’intérêt des différentes stratégies thérapeutiques sur les atteintes musculaires radio- induites : activité physique (AP), thérapie matricielle et irradiation avec préservation des organes à risque. Ces travaux sont basés sur un modèle d’irradiation panencéphalique chez le rat en absence d’une tumeur cérébrale. Les effets de l’irradiation cérébrale sur les muscles squelettiques, en particulier sur le gastrocnemius, associées ou non à des thérapies ont été évalués longitudinalement (jusqu’à 6 mois) par des approches complémentaires : des tests comportementaux (fatigue et activité locomotrice), la masse musculaire, l’IRM du muscle et des analyses histologiques. L’irradiation cérébrale engendre une fatigue radio-induite associée à des déficits de la locomotion. Les paramètres mesurés par IRM de diffusion semblent pertinents pour détecter précocement des altérations musculaires qui se traduisent par un changement de la typologie fibrillaire à long terme. Des bienfaits de l’AP sont observés sur les atteintes musculaires induites par l’irradiation. De plus, la thérapie matricielle semble limiter les dommages musculaire radio-induits lors de la phase aigüe post-irradiation cérébrale. Enfin, l’irradiation cérébrale avec préservation des organes à risque de la sphère ORL permet d’atténuer les atteintes musculaires observées auparavant.