Thèse soutenue

Inégalités sociales de santé et dialyse en France

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Auteur / Autrice : Mathilde Beaumier
Direction : Thierry Lobbedez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
Date : Soutenance le 20/09/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....)
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Guy Launoy
Examinateurs / Examinatrices : Sahar Bayat Makoei, Ariane Zaloszyc, Fistum Guebre-Egziabher, Valérie Pouliquen
Rapporteurs / Rapporteuses : Sahar Bayat Makoei, Ariane Zaloszyc

Résumé

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Les inégalités sociales de santé (ISS) impactent les patients souffrant d’une insuffisance rénale chronique terminale notamment en pédiatrie et dans le domaine de la transplantation rénale en France malgré le système de santé universel. L’European Deprivation Index (EDI) est un indice écologique de défavorisation sociale qui est basé sur la pauvreté subjective ou « perception des besoins fondamentaux pour vivre ».Ce travail s’est intéressé à l’influence des ISS, estimées par l’EDI sur les patients incidents en dialyse en France. Les patients dialysés sont une population particulièrement défavorisée puisque 30% d’entre eux appartiennent au quintile de l’EDI le plus défavorisé. Les ISS sont associées à une plus faible utilisation de la dialyse autonome et de la dialyse péritonéale. Cet effet semble en partie expliquer par la qualité du suivi pré dialytique.Les ISS impactent la voie d’abord en dialyse à travers des disparités de genre. Les femmes démarrent plus la dialyse sur cathéter que les hommes. Pour les patients défavorisés, ces résultats semblent liés essentiellement au suivi prédialytique. Pour les patients moins défavorisés, il persiste un effet indépendant du suivi qui pourrait être lié au choix du patient.Enfin, démarrer la dialyse avec une néphropathie d’origine indéterminée est associée à la défavorisation sociale chez les patients non diabétiques. Le nombre de consultation chez le médecin généraliste et chez le néphrologue, l’obésité et le démarrage en urgence de la dialyse ne sont pas des variables médiatrices de cette relation.Afin de réduire les ISS chez les patients dialysés, des interventions sur la qualité de suivi prédialytique, sur l’éducation thérapeutique et sur la décision médicale partagée devraient être menées.