Ρhysique des nickelates supracοnductrices a partir de calculs de premiers principes
Auteur / Autrice : | Alvaro Adrian Carrasco Alvarez |
Direction : | Wilfrid Prellier, Manuel Bibes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (Caen ; 1996-....) |
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Janod |
Examinateurs / Examinatrices : Javier Junquera, Philippe Ghosez, Eva Benckiser, Julien Varignon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Javier Junquera, Philippe Ghosez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La compréhension de l’origine de la supraconductivité haute température est entravée parl’absence de matériaux analogues aux cuprates. Bien que proposée depuis longtemps dans lesoxydes de nickel de formule générale Rn+1NinO2n+2, matériaux isoélectronique aux cuprates, lasupraconductivité n’a été observée qu’en 2019 mais les mécanismes mis en jeu reste à déterminer.Dans cette thèse, nous présentons une étude des oxydes de nickel supraconducteurs à partirde simulations de premiers principes basées sur la théorie fonctionnelle de la densité. Nousrévélons que les composés RNiO2 à couche infinie non dopés présentent une phase métalliqueantiferromagnétique à basse température. Un fort couplage de Hund qui domine le champcristallin explique la coexistence entre l’antiferromagnétisme et le comportement métallique. En étudiant le diagramme de phase en fonction de n, nous identifions un ordre de charge entredes Ni1+ et Ni2+ pour n = 2. Il est la conséquence d’une instabilité électronique du degréd’oxydation 1.5+ des Ni qui préfère dismuter vers les degrés 1+ et 2+ qui sont plus stables,produisant une distorsion Boc des complexes NiO4 pour accomoder les différents charges. Àpartir de ce point, le dopage en électron supprime progressivement l’ordre de charge et il disparaità proximité de la région supraconductrice observée expérimentalent. Nous construisons alorsun modèle supraconducteur basé sur les modes de phonons Boc reproduisant quantitativementle dôme de température critique supraconductrice en fonction du dopage. Nous discutons enoutre de l’importance de la structure cristalline lors de la conception de nouveaux composéssupraconducteurs et de la relation entre ces supraconducteurs à base de nickel et d’autrescomposés supraconducteurs. Enfin, nous étendons le modèle à d’autres composés tels que lesruthénates, expliquant leurs propriétés supraconductrices en tant que matériaux massifs etnanofilms.