L'enseignement de l'imparfait à des arabophones avec médiation de la langue arabe
Auteur / Autrice : | Maryam Al Haimi |
Direction : | Pierre Larrivée |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage - linguistique |
Date : | Soutenance le 21/12/2023 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche inter-langues sur la signification en contexte (Caen ; 2000-....) |
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Nelly Foucher Stenkløv |
Examinateurs / Examinatrices : Nelly Foucher Stenkløv, Élisabeth Richard, Adeline Patard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nelly Foucher Stenkløv, Élisabeth Richard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De nombreuses études ont observé l’importance et l’effet de la langue maternelle dans les cours d’une langue étrangère mais celle-ci n’a pas été pleinement valorisée dans l’enseignement. Dans un cadre didactique expérimental, nous avons examiné chez des arabophones apprenants du FLE l’utilisation de la médiation par la langue arabe. Cette étude explore l’acquisition de l’imparfait sur le plan fonctionnel, qui constitue toujours un enjeu pour l’enseignement/apprentissage. Cette étude s’est penchée notamment sur l’assimilation des relations de simultanéité entre procès que l’imparfait permet de construire en contexte : la simultanéité totale, la simultanéité partielle et l’interruption. À travers un dispositif de constructions des connaissances associé à une approche médiative (et sans médiation pour le groupe contrôle) ainsi que des instruments de mesure initiaux et finaux, nous observons que la référence à la L1 arabe peut freiner l’appropriation de l’imparfait en induisant de la confusion et en provoquant un suremploi de l’IMP avec la simultanéité partielle et l’interruption. La principale difficulté réside dans les contextes perfectifs typiques du passé composé avec les verbes d’achèvement ainsi que dans les contextes imperfectifs atypiques de l’imparfait avec les verbes d’accomplissement. Le groupe expérimental a notablement moins bien réussi dans ces deux configurations, surtout lorsqu’elles se trouvaient dans un seul et même énoncé. Nous concluons ainsi que le transfert positif n’a été que très partiellement efficace, probablement du fait qu’il n’a pas pu être automatisé chez le groupe expérimental.