Thèse soutenue

La contribution des relations inter-organisationnelles dans la performance globale d'un écosystème entrepreneurial : le cas de l'écosystème entrepreneurial caennais

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Auteur / Autrice : Abel Mensah
Direction : Thomas Loilier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale économie-gestion Normandie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Normandie innovation marché entreprise consommation (Rouen ; 1992-....)
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Nabil Khelil
Examinateurs / Examinatrices : Amel Attour, Karim Messeghem, Véronique Schaeffer, Magali Malherbe
Rapporteurs / Rapporteuses : Amel Attour, Karim Messeghem

Résumé

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Cette thèse porte sur le concept d’écosystème entrepreneurial (désormais EE) avec l’objectif de comprendre la dynamique relationnelle qui s’installe dans un écosystème entrepreneurial et son influence sur la performance globale de cet écosystème. En effet, la littérature abondante qui s’est développée sur l’EE s’articule autour de deux axes — le fonctionnement et l’évaluation de la performance. Malgré cette littérature abondante, les interactions entre les membres de l’écosystème entrepreneurial restent encore peu explorées et la performance reste trop focalisée sur la dimension économique, négligeant les évolutions récentes sur la notion de performance sur les enjeux sociaux et environnementaux.Pour réaliser cet objectif, la recherche mobilise la littérature sur les relations inter- organisationnelles et une méthodologie qualitative avec un design d’étude de cas enchâssés avec l’écosystème entrepreneurial caennais comme cas principal et quatre projets collaboratifs d’innovation développés par le micro-écosystème Le Dôme comme unités d’analyse. 39 entretiens semi-directifs ont été réalisés, complétés par 30 réponses à une liste de 7 questions ouvertes, des notes d’observation et des données secondaires.Les données collectées ont été analysées à travers une approche combinant l'analyse de contenu et l'analyse de processus. Grâce au raisonnement abductif de la recherche, nous avons pu formuler des propositions théoriques pour les deux axes de littérature. Sur l’axe fonctionnement, nous avons proposé trois nouvelles caractéristiques structurelles qui influencent la dynamique relationnelle de l’EE, à savoir la taille intermédiaire, l’ouverture et le développement d’une communauté d’entrepreneurs aux profils multiples — individuels (indépendants et intrapreneurs) et organisationnels. Celle-ci est caractérisée par une reconfiguration rapide des équipes projets et un changement du mode de pilotage soutenant la co-création de nouvelles connaissances. Nous définissons donc l’EE comme un système ouvert aux frontières évolutives, qui regroupe un ensemble d’entrepreneurs individuels et organisationnels en interaction avec les autres membres de l’EE et des acteurs extérieurs pour découvrir, évaluer et exploiter des opportunités d’innovation créatrices de valeur globale pour le territoire. Sur l’axe évaluation de la performance de l’EE, nous définissons la performance globale de l’EE comme la création de valeurs économiques, sociales et environnementales au profit de l’EE grâce aux interactions développées par ses membres, et proposons qu’elle s’inscrive ainsi à la fois dans la logique d’une dissociation proactive des trois dimensions et d’un pilotage interactif qui accepte les paradoxes du développement durable. Nous émettons enfin l’hypothèse que la performance sociale de l’EE influence positivement sa performance économique et sa performance environnementale. Quant aux performances économiques et environnementales, elles s’influencent réciproquement.