Sur les traces des animaux dans les narratifs norvégiens de l'époque moderne (1860 - 2010)
Auteur / Autrice : | Jorn Riseth |
Direction : | Harri Veivo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures étrangères |
Date : | Soutenance le 13/06/2023 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les littératures, les imaginaires et les sociétés (Caen ; 2008-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Leroy du Cardonnoy |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Choné, Thomas Mohnike, Frédérique Harry | |
Rapporteur / Rapporteuse : Aurélie Choné, Thomas Mohnike |
Mots clés
Résumé
La présente thèse en littérature norvégienne explore un corpus de nouvelles et de romans de l’époque moderne où les animaux apparaissent en tant que tels. S’appuyant à la fois sur la critique écologique et sur les études animales littéraires (animal studies), la thèse propose une lecture critique afin de savoir comment de ces narratifs appréhendent le rapport entre humains et non-humains. Afin d’approcher la problématique posée sous différents angles, l’analyse du corpus sera organisée autour de quatre thématiques qui chacune correspondent à une manière d’interagir entre humains et non-humains : Nommer les animaux, partager l’espace avec les animaux, appréhender les émotions des animaux et, dans une quatrième partie, communiquer avec les animaux.La lecture des textes du corpus permet de constater qu’il existe un intérêt pour la thématique animalière durant toute la période qui fait l’objet de l’étude, et que la prose norvégienne dispose de différents modes de narration qui permettent de rendre compte de l’altérité animale. Certains récits du corpus montrent une capacité à contester la hiérarchie habituelle entre humains et non-humains en attribuant une agentivité aux animaux, tandis que d’autres textes articulent un message écologique et décrivent comment les animaux font partie d’un environnement. Cependant, la lecture des textes du corpus ne révèle pas de point de bascule quant à la manière de percevoir les animaux. L’idée d’une hiérarchie entre humains et non-humains est déjà contestée au début du XXe siècle, et certains textes formulent une critique que l’on peut qualifier d’écologique dès la fin du XIXe siècle. Sans faire une exploration complète de la réception du corpus, l’étude montre que les œuvres qui évoquent le rapport aux animaux sont minoritaires et négligées par la critique. A une époque où les défis d’ordre écologique sont pressants, la thèse vise à sortir ces récits de l’oubli.