Thèse soutenue

Consommation de substances et cognition : l'approche neuropsychologique comme outil de compréhension pour soutenir l'accompagnement addictologique

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Auteur / Autrice : Simon Deniel
Direction : Hélène Beaunieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/09/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (2017-....)
établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Vorspan
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Maurage, Fabien Gierski, Hervé Platel
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Maurage, Fabien Gierski

Résumé

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Le trouble de l’usage de substance (TUS) est répandu. À l’origine de troubles neuropsychologiques qui entravent le bénéfice des accompagnements en addictologie, le TUS a souvent été étudié auprès de patients reçus en contexte hospitalier, en l’absence de consommations de plusieurs substances qui sont pourtant fréquentes. Ce profil de consommation se retrouve à deux étapes de la prévention en addictologie : auprès d’étudiants qui pratiquent l’alcoolisation ponctuelle importante (API) et de résidents de communautés thérapeutiques (CT). Bien que l’existence de vulnérabilités cognitives ait été démontrée chez les usagers d’une substance de prédilection, les effets de la polyconsommation et des facteurs associés sur la cognition ont peu fait l’objet d’études scientifiques. L’objectif de ce travail de thèse était d’étudier les effets de la polyconsommation sur le risque de trouble cognitifs, en analysant les facteurs à risque de les aggraver. Les résultats indiquent que les fragilités cognitives étaient aggravées par l’usage conjoint de cannabis chez des étudiants qui pratiquent l’API. Concernant les résidents de CT, le risque de troubles cognitifs est très élevé à leur entrée en CT et peut être aggravé par la présence d’antécédents hépatiques. Il existe une récupération motrice, mais qui ne s’observe pas encore au niveau cognitif à 8 mois de séjour. Ainsi, l’approche neuropsychologique présente un intérêt dans la considération des vulnérabilités cognitives afin d’ajuster l’accompagnement, à chaque temporalité de la prévention en addictologie.