Thèse soutenue

De la fabrication à la circulation des monnaies d'argent frappées aux Ve et VIe siècles après J.-C. dans les provinces occidentales de l'Empire romain : pour une étude archéométrique et archéologique des ''argentei''.

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Auteur / Autrice : Guillaume Blanchet
Direction : Luc BourgeoisMarc Bompaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 17/06/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Feller
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Verslype, Alessia Rovelli, Antony Hostein, Guillaume Sarah
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Verslype, Alessia Rovelli

Résumé

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Le rôle de la monnaie d’argent a souvent été sous-estimé dans l’économie lors de la formation des royaumes post-romains en Gaule. Pourtant, il semble bien que l’argent monnayé, frappé en plus grande quantité dès la fin du IVe siècle, soit l’un des véritables marqueurs de transition entre l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge. S’intéresser aux monnaies d’argent frappées aux Ve-VIe siècles permet pourtant de mieux mettre en lumière les usages monétaires à l’œuvre durant la période. L’objectif principal de cette thèse est de mieux circonscrire la circulation de ces numéraires, afin d’en déterminer les autorités émettrices et éventuellement leurs lieux de fabrication et d’émission. Ces monnaies, appelées ''argentei'', ont souvent été mises de côté par les numismates, à l’exception de Jean Lafaurie, qui en a proposé un classement typologique, resté inachevé. En effet, l’identification de ces monnaies est rendu particulièrement difficile en raison de leur caractère fragmentaire. Les légendes sont souvent déformées et incomplètes, rendant ainsi l’approche numismatique seule insuffisante. Nous proposons, par le biais de cette thèse, de reprendre ces investigations en suggérant une nouvelle manière d’aborder ce monnayage, par une étude interdisciplinaire croisant l’archéologie, la numismatique et l’archéométrie. Confronter ces données (chimiques, stylistiques, typologiques et spatiales) permettent de définir de manière plus précise les groupes et les phases de production de ces argentei, leur lieux d’émission, ainsi que les autorités qui les ont fait frapper.