Analyses cognitives et bases cérébrales de la théorie de l'Esprit : rôles et interactions fonctionnelles du cortex préfrontal médian
Auteur / Autrice : | Marine Le petit |
Direction : | Francis Eustache |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 26/01/2023 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (Caen ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Richard Lévy |
Examinateurs / Examinatrices : Julie Péron, Fabienne Collette, Mickaël Laisney, Vincent de La Sayette | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie Péron, Fabienne Collette |
Mots clés
Résumé
La théorie de l’Esprit est une habileté sociale qui consiste en l’attribution d’états mentaux à soi ou à autrui. Les régions cérébrales sous-tendant cette habileté sont aujourd’hui bien identifiées, avec au coeur de ce réseau, le cortex préfrontal médian. Son rôle et les interactions fonctionnelles qu’il entretient avec les autres régions de la théorie de l’Esprit sont, cependant, encore discutés. De récents travaux mettent en avant l’importance d’évaluer les habiletés de théorie de l’Esprit dans le cadre de situations sociales se rapprochant de la vie quotidienne. L’objectif de ce travail de thèse est de mieux comprendre le fonctionnement des réseaux et des régions cérébrales associées, avec en son centre le cortex préfrontal médian et les mécanismes cognitifs sous-tendant la théorie de l’Esprit dans des situations sociales de la vie quotidienne. Dans ce travail, nous proposons un modèle neurocognitif de la théorie de l’Esprit en situations sociales. Nos résultats mettent en avant le rôle du cortex préfrontal médian dans l’intégration de diverses représentations et leurs probabilités afin de prédire des événements sociaux. Cette région est connectée à un réseau cérébral plus large que celui classiquement décrit. Les connectivités observées joueraient un rôle dans la distinction entre ses propres états mentaux et ceux d’autrui, ainsi que dans la mise en jeu de mécanismes de raisonnement ou de simulation sur les états mentaux, selon les situations sociales. Ce travail permet de mieux comprendre comment l’implication des individus dans les interactions sociales influence les substrats cérébraux mis en jeu lors de la théorie de l’Esprit.