Thèse soutenue

Mises en débat de projets d'aménagement à Nantes et Montréal : quels effets de la conflictualité dans la fabrique urbaine ?

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Auteur / Autrice : Maude Cournoyer-Gendron
Direction : Laurent DevismeCatherine Trudelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Amenagement de l'espace, urbanisme
Date : Soutenance le 24/10/2023
Etablissement(s) : Nantes Université en cotutelle avec Université du Québec à Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ambiances, architectures, urbanités (France ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Fontan
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Raimbault, Gilles Sénécal
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Cloutier, Patrice Melé

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de la recherche est de mieux comprendre la place des moments conflictuels dans les différentes phases d’élaboration et de mise en œuvre des espaces urbains. La question centrale de la thèse est : quels sont les effets de la conflictualité dans la fabrique urbaine ? Il s’agit à la fois de saisir la manière dont le conflit contribue à transformer les processus liés à l’aménagement, de voir la façon dont les projets évoluent au fil de la critique et d’observer les transformations qui s’opèrent sur les territoires concernés par les projets. L’étude de cas multiple de conflits « en train de se faire », à l’aide d’une revue de la presse et d’entretiens semi-directifs, permet d’approfondir certains effets du conflit dans la fabrique de la ville. Pour le cas montréalais, le Royalmount, comme pour le cas nantais, le Yellopark, les résultats témoignent d’une transformation des projets au fil d’ajustements et de certaines bifurcations, de l’apparition de nouvelles coalitions d’acteurs sur le territoire, de l’ouverture d’espaces de débat parallèles à ceux prévus dans la Loi — contribuant à l’expression de craintes, de critiques, de contre-expertises et participant à l’élaboration de contre-projet. Le moment du conflit opère comme une mise à l’épreuve des projets, forçant leur justification, élargissant le débat vers ses aspects techniques, ses impacts sur le territoire, sa pertinence, et vers d’autres scénarios possibles. Une imbrication de logiques conflictuelles et participatives est à l’œuvre, et contribue à mettre en lumière la dimension politique de l’aménagement du territoire — un acte qu’on présume parfois comme étant apolitique.