Thèse soutenue

Le goût de l’« alternative » : classes moyennes culturelles, action publique et promotion immobilière : les usages politiques et économiques de l’habitat collaboratif

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Auteur / Autrice : Romain Perrier
Direction : Pascale MoulévrierGérald Houdeville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/03/2023
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Nantais de Sociologie
Jury : Président / Présidente : Marie Cartier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Authier
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Lallement, Sylvie Tissot

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a pour objets différentes formes d’habitat collaboratif (« habitat participatif », « habitat partagé », « oasis », « écohameau ») qui ont en commun d’être revendiqués par ceux qui y vivent comme des logements « différents » et « alternatifs » en vertu de leur dimension collective particulière. Tout en prenant au sérieux ces revendications, ce travail a pour objectif de les interroger en faisant état des différences existant entre ces groupes de logements ainsi qu’entre les habitants qui y vivent. Pour comprendre comment des individus en arrivent, en France, au XXIe siècle, à revendiquer une forme d’habiter « alternative » cette thèse mobilise plusieurs niveaux d’analyse. Elle interroge d’une part le rôle joué par différents acteurs publics et privés (État, municipalités et intercommunalités, promoteurs sociaux, accompagnateurs professionnels) dans l’émergence et l’institutionnalisation de l’habitat collaboratif et plus particulièrement du modèle « habitat participatif ». Elle interroge d’autre part les trajectoires individuelles des habitants en relation notamment avec l’institutionnalisation évoquée ci-dessus. Dans ce travail sur les trajectoires individuelles, l’habitat collaboratif est abordé à la fois comme une expérience socialisatrice et comme un « choix résidentiel ». Ce travail a pour objectif de montrer comment l’on devient habitant collaboratif. Il permet de contribuer à l’analyse des politiques de logements, des relations entre pouvoirs publics et acteurs privés ainsi qu’à celle de l’« alternative » et la place particulière qu’elle occupe dans les discours et pratiques des membres des fractions supérieures et inférieures des classes moyennes culturelles auxquelles appartiennent très majoritairement les habitants collaboratifs.