La patrimonialisation des musiques populaires : une lecture régulationniste fondée sur le projet
Auteur / Autrice : | Eva Nicolas |
Direction : | Nathalie Schieb-Bienfait, Sandrine Emin, Gérôme Guibert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 28/03/2023 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion - Pays de Loire (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Économie et de Management de Nantes-Atlantique |
Jury : | Président / Présidente : Albéric Tellier |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Desreumaux, Philippe Eynaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Desreumaux, Philippe Eynaud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les initiatives de patrimonialisation de musiques populaires fleurissent en France depuis plusieurs années. Cette thèse étudie, à l’aune de la théorie de l’action collective fondée sur le projet (TEFP ou PBV) et d’une approche instrumentale, la manière dont se structurent des projets de patrimonialisation de musiques populaires engageant une collaboration entre des acteurs issus d’univers différents (scène musicale, milieu institutionnel, milieu académique). Deux projets sont étudiés : l’un porté par un collectif associatif punk, en collaboration avec des professionnels du patrimoine et chercheurs ; l’autre porté par un musée d’histoire locale, en collaboration avec un acteur du patrimoine et des chercheurs. Les résultats montrent que les projets sont construits à travers des règles et régulations engageant des savoirs dans des rapports de prescription réciproques qui s’incarnent dans des instruments de gestion.L’actualisation des règles et les apprentissages, facilités par la présence d’un acteur marginal-sécant médiateur, favorisent l’action collective. L’analyse met également en avant la manière dont les acteurs mobilisent les modèles culturels et systèmes de règles qui sont les leurs, ainsi que la légitimité dont ils bénéficient, comme ressources pour l’action. Ce travail contribue ainsi aux recherches sur l’approche par le projet et sur celles relatives à la patrimonialisation des musiques populaires.