L’émigration dans la littérature italienne : Giovanni Pascoli et Rocco Scotellaro : le socialisme humanitaire de Pascoli et Scotellaro
Auteur / Autrice : | Francesca Troisi |
Direction : | Walter Zidarič, Floriana Calitti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures romanes : espagnol, italien, portugais, autres langues |
Date : | Soutenance le 25/09/2023 |
Etablissement(s) : | Nantes Université en cotutelle avec Università degli studi (Pérouse, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Art, Lettres, Langues (Le Mans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littératures Antiques et Modernes (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Raffaele Ruggiero |
Examinateurs / Examinatrices : Raffaele Ruggiero, Giulia Dell'Aquila | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Raffaele Ruggiero, Giulia Dell'Aquila |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse trace l’histoire de l’émigration dans la littérature italienne dans laquelle la production littéraire de Giovanni Pascoli et de Rocco Scotellaro constitue l'expression de deux moments différents de l’histoire italienne: les premières années du XXeme siècle, quand le nationalisme considère l’émigration une humiliation infligée à l’honneur national, et la deuxième période d’après-guerre, quand il y a une reprise de l’émigration vers les Pays du nord de l’Europe et les villes du nord de l’Italie. Dans la production littéraire de Pascoli et de Scotellaro on parle de socialisme humanitaire, une vraie religion de la fraternité et de la justice sociale, même si quand l’expansion coloniale risque de créer des inégalités entre les nations pauvres, comme l’Italie, et les nations ploutocratiques Pascoli parle de socialisme patriotique. Scotellaro revendique la fierté d’appartenir à un monde paysan qui a payé avec l’émigration les conséquences des iniques choix politiques depuis le 1861. Dans sa production littéraire la dimension lyrique prévaut sur la dimension narrative, comme conséquence de la vocation poétique de Scotellaro fier d’appartenir à la terre de Grande-Grèce dans laquelle le verbe homérique “ ᾄδω ” chanter, célèbre la force de la poésie capable d’exprimer toute la contradiction de l'existence hu- maine. Sa production littéraire sur l’émigration clôt un parcours commencé avec le « journal de bord » Sull’O- ceano de Edmondo De Amicis en 1889, en concentrant les tòpoi de la littérature de l’émigration: l’abandon du village natal, l’Amérique terre de l’espoir et du changement, l’attachement à la maison entendue comme foyer domestique, l’expérience de la mort en terre étrangère, la nostalgie et le retour dans son village