Montherlant, moraliste sensuel
Auteur / Autrice : | Clarisse Couturier-Garcia |
Direction : | Régis Tettamanzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 07/06/2023 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Art, Lettres, Langues (Le Mans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littératures Antiques et Modernes (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Laure Himy-Piéri |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Forest, Alain Schaffner | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laure Himy-Piéri, Claude Coste |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Même si étudier l’oeuvre est bien plus important que de porter un jugement sur l’auteur en tant qu’homme, on ne peut se priver d’examiner certains aspects de sa personnalité ni lire ses propres confidences pour comprendre les thèmes mis en oeuvre dans le corpus retenu. Ainsi, dans un contexte de crise personnelle aigue, dont les racines se trouvent dans le regard porté sur la condition faite aux indigènes, Montherlant a quitté une écriture poétique dans laquelle il avait trouvé un temps de quoi nourrir son penchant élégiaque mais également son appétit sensuel. C’était une voie fertile pour mettre en oeuvre la scénographie des sens. Toutefois, le choix du romanesque l’emporte dans ce qu’il a de plus émancipateur pour un écrivain moraliste prêt à explorer des univers très différents les uns des autres. Quand le sentiment de déchirement moral conduit à l’errance méditerranéenne, le retour à l’écriture d’un genre dont les impératifs de structure sont pressants, fait figure de remède. L’exploration des voies narratives devient un exercice préparatoire à la composition de romans de la maturité où le corps maintient sa position primordiale. Les sens demeurent au centre de l’esthétique et de la morale telles que les pratique Montherlant et lorsqu’il s’agit du corps, celui-ci devenant politique, rien de mieux qu’une mise à mort par la plume, par la capsule de cyanure et par le révolver. Rendre compte de l’édification poétique et romanesque pour en montrer par la suite la destruction est d’une certaine manière le moyen de définir Montherlant comme un moraliste sensuel.