Étude neurophysiologique et microbiologique de la sensibilisation centrale dans une population de femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques
Auteur / Autrice : | Claire Cardaillac |
Direction : | Stéphane Ploteau, Charlène Brochard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et physiopathologie humaine |
Date : | Soutenance le 28/11/2023 |
Etablissement(s) : | Nantes Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : The Enteric Nervous System in Gut and Brain Disorders (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Élodie Chantalat |
Examinateurs / Examinatrices : Didier Bouhassira, Krystel Nyangoh Timoh | |
Rapporteur / Rapporteuse : Élodie Chantalat |
Mots clés
Résumé
Les douleurs pelvi-périnéales chroniques (DPPC) sont fréquentes dans la population féminine et invalidantes. Chez ces femmes, une sous-population présente une sensibilisation centrale caractérisée par un abaissement des seuils douloureux ainsi qu’une diffusion spatiale et temporelle de la douleur. Cependant, ce concept n’a jamais été objectivé et les mécanismes sous-jacent restent à être identifiés. Les objectifs de cette thèse translationnelle étaient: (1) d’objectiver par des mesures neurophysiologiques les caractéristiques de la sensibilisation centrale dans plusieurs organes simultanément chez des patientes sensibilisées selon le score Convergences PP (DPPCS) par rapport à des femmes non sensibilisées (DPPCNS), (2) de rechercher si les microbiotes intestinal, vaginal et urinaire de ces femmes DPPC-S sont modifiés comparativement aux femmes DPPC-NS et si cette différence était corrélée aux données cliniques, (3) de rechercher les mécanismes physiopathologiques des troubles gastrointestinaux. Les femmes DPPC-S ont des seuils de sensibilité abaissés et une douleur prolongée et diffuse par rapport aux DPPC-NS. Une modification de la diversité et de la composition des 3 microbiotes d’organes a été retrouvée. Il existait des corrélations entre l’abondance de bactéries et des critères cliniques. Le surnageant fécal femmes présentant des troubles gastrointestinaux est capable de modifier la production de mucus et un remodelage du système nerveux entérique. La sensibilisation centrale est une réalité objectivable et les microbiotes d’organes pourraient être des cibles thérapeutiques potentielles.