Les risques émergents : la prise en compte des nanomatériaux en matière de santé et de sécurité au travail
Auteur / Autrice : | Citjie Karm |
Direction : | Blandine Rolland, Benoît Géniaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 04/07/2023 |
Etablissement(s) : | Mulhouse |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences juridiques (Strasbourg ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (Colmar) |
Résumé
Le droit du travail et le droit de la protection sociale sont-ils en mesure de protéger efficacement les salariés contre les nouveaux risques auxquels ils se trouvent confrontés ? Les risques liés aux nanomatériaux, plus avant aux risques émergents, met en question l’adaptabilité du droit face aux évolutions scientifiques. Le scandale de l’amiante devait être une leçon : accidents et maladies professionnelles liées aux nanomatériaux pourront-ils être évités ?Les nanomatériaux sont de formidables outils, vecteurs d’innovations et d’applications considérables, de même que l’amiante a pu l’être à son époque. Les entrepreneurs n’hésitent pas à saisir l’opportunité qui s’offrent à eux. C’est ainsi que les nanomatériaux ou autres nanoparticules, qui existent dans la nature depuis des millénaires, connaissent aujourd’hui un développement industriel sans précédent. L’exposition qui s’en suit des travailleurs à ces nanomatériaux est-elle sans risque pour leur santé ? Les réponses variables et souvent incertaines que la science apporte sont un véritable défi pour le droit et les juristes : comment protéger les travailleurs contre des risques qui sont en train d’apparaître, dont on ne connaît pas l’intégralité des conséquences sur la santé, et qui parfois, même, peuvent aussi être invisibles ? La thèse, en étudiant d’abord la prévention des risques en amont de l’exposition aux nanomatériaux puis le traitement des risques, en aval de l’exposition, tend à souligner l’insuffisance des mesures actuelles de protection des travailleurs.