Thèse soutenue

Identification de situations de mise en danger d'usagers aux alentours de portes automatiques de train par détection d'anomalies auto-supervisée

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Auteur / Autrice : Olivier Laurendin
Direction : Anthony Fleury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Automatique, Génie Informatique et Traitement du Signal et des Images
Date : Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Ecole nationale supérieure Mines-Télécom Lille Douai
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mathématiques, sciences du numérique et de leurs interactions (Lille ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre for Digital Systems / CERI SN - IMT Nord Europe
Jury : Président / Présidente : Pierre Chainais
Examinateurs / Examinatrices : Samia Ainouz, Romaric Audigier, Sébastien Ambellouis
Rapporteurs / Rapporteuses : Laure Tougne, Bernard Kamsu-Foguem

Résumé

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Ce travail de recherche s’inscrit dans le cadre d’un projet d’autonomisation des trains de voyageurs et tout particulièrement ceux circulant sur les lignes régionales françaises. A terme, le prototype de train autonome développé vise le degré d’automatisation maximal, pour lequel toutes les fonctions d’opération du train actuellement sous la responsabilité des agents de bord seront traitées par des systèmes techniques. Nous nous sommes intéressons ici à l’autonomisation d’une de ces fonctions, à savoir l’opération en sécurité des portes extérieures du train.De nombreuses situations de mise en danger d’usagers ont été répertoriées lors de la fermeture des portes et certaines figurent aujourd’hui parmi les principales sources d’incidents voyageurs. L’objectif de cette thèse est de développer un système de détection de ces événements à partir de l’analyse automatique des flux vidéo d’un système de surveillance embarqué.Cette thèse adresse ce problème par l’application de réseaux de neurones profonds afin de détecter, localiser et identifier tout événement dangereux lié aux piétons et aux portes présent dans des flux vidéo fournis par des caméras fish-eye installées sur le plafond des plates-formes d’embarquement du train. Ces événements dangereux apparaissant très rarement au cours de l’exploitation du train, la solution proposée repose sur la notion d’anomalie définie comme un événement inconnu ou inattendu dans un contexte donné. L’architecture neuronale proposée constitue donc un modèle de normalité et identifie comme anomalie toute donnée aberrante qui s’en écarte.L’architecture du réseau neuronal que nous proposons se décompose en deux branches spécialisées capables d’apprendre un modèle d’interaction normale entre deux objets. Chaque branche est entraînée par l’apprentissage de tâches prétextes capables de modéliser différents aspects de normalité supposés pertinents pour la détection d’anomalies liées aux piétons et aux portes.Aucun jeu de données relatif à notre cas d’usage n’existant dans la littérature, nous avons récolté et annoté un ensemble de séquences d’images pour l’entraînement et l’évaluation de nos architectures. Ces séquences mettent en scène des usagers aux alentours d’une réplique de portes automatiques de train en laboratoire et d’un train réel instrumenté pour les expérimentations du projet. Enfin, nous avons mis au point des métriques d’évaluation de l’efficacité des modèles développés afin d’évaluer leur applicabilité opérationnelle.