Thèse soutenue

Fonctions de la sensorialité dans la prise en charge thérapeutique de l’autisme infantile

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Auteur / Autrice : Sarah Dalhoumi Makhlouf
Direction : Solange Carton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : PSYCHOLOGIE Spécialité Psychologie et Psychopathologie Clinique
Date : Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Epsylon (Montpellier) - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé / EPSYLON
Jury : Président / Présidente : Florent Poupart
Examinateurs / Examinatrices : Marie Dessons, Patricio Nusshold
Rapporteur / Rapporteuse : Aline Cohen de Lara, Mi-Kyung Yi

Résumé

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La sensorialité tient plusieurs fonctions dans l’élaboration psychique de l’individu autiste et dans son évolution psychique au cours de sa prise en charge thérapeutique. Avec la psychothérapie individuelle et groupale de cinq enfants autistes en institution, nous explorons les fonctions de la sensorialité sur la base de l’attention particulière portée aux éprouvés corporels dans la dimension transférentielle et contre-transférentielle. En s’appuyant sur la résonnance contre-transférentielle des différentes angoisses du patient, une sensorialité partagée aide à la métabolisation des éprouvés de catastrophe primitive. Cela permet au thérapeute d’appréhender les entraves dans la constitution de l’enveloppe corporo-psychique (Haag, 2007). Nous suivons dans cette recherche l’idée de la transformation d’un usage défensif de la sensorialité en un processus mutatif, d’une construction du moi corporel, ainsi qu’un travail de symbolisation primaire, d’inscription, de représentation et de figurabilité. La création d’un espace partagé s’appuyant sur la sensorialité oriente vers la métabolisation de ces vécus et éprouvés agoniques qui ont ébranlé l’organisation d’un sentiment continu d’exister. Selon nos hypothèses, l’appui clinique sur la dimension corporelle et les médiations sensorielles favorise la mise en œuvre de ces processus psychiques. Cette dynamique thérapeutique offre de nouvelles perspectives psychiques et relationnelles. Notre appui sur l’ « échelle d’évaluation psychodynamique des changements dans l’autisme » élaborée par G. Haag et al. (1995) propose une articulation théorico-clinique sensible à la dimension transféro-contre-transférentielle partageable institutionnellement, rendant compte des vécus sensoriels à l’œuvre et des enjeux psychiques susceptibles de résonner avec la vie interne et les évolutions de l’individu autiste à un temps donné de la thérapie.