Thèse soutenue

Les crises épidémiques de l'empire romain, 27 av. J.-C. - 476 ap. J.-C

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Auteur / Autrice : Gérard Cuny
Direction : Agnès BérengerÉric Perrin-Saminadayar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : HISTOIRE spécialité Histoire ancienne
Date : Soutenance le 18/12/2023
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier) - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier / CRISES
Jury : Président / Présidente : Martin Galinier
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Wolff, Frédéric Simard
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Boudon-Millot

Résumé

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De nombreuses sources attestent d’épidémies, et divers récits font référence à des « pestes », noms génériques pour désigner de graves maladies infectieuses épidémiques qui ont marqué l’Empire Romain. Les récits qui nous sont parvenus ne donnent pas ou très rarement des indications sur l’épidémiologie, les symptômes, les signes ou l’évolution des maladies responsables, mais à défaut de pouvoir poser un diagnostic précis il parait plausible, compte-tenu de nos connaissances actuelles, d’avancer des hypothèses sur leur nature. Pour chaque épidémie, l’identification des agents pathogènes potentiellement responsables, et leurs interactions avec les populations du passé, est réalisée. Ensuite, une recherche/compréhension est menée, afin d’expliquer l’apparition de la maladie infectieuse, la dynamique de son comportement temporel et spatial, la taille critique des populations hôtes, l’importance et les effets de modifications environnementales ou bioclimatiques qui ont contribué à sa diffusion. Pour mieux expliciter ces événements épidémiques, un état des lieux des connaissances médicales de l’époque était indispensable : quelles conceptions avaient les médecins des maladies, de leurs causes et de leurs variétés, des notions de transmissibilité des maladies infectieuses. Sont abordés ensuite les différents facteurs démographiques (densité de peuplement, état sanitaire, migrations), socio-économiques (pauvreté, carences nutritionnelles, pressions humaines sur l'environnement), climatiques et écologiques qui, individuellement ou en conjonction, pouvaient favoriser le développement d’une épidémie. Enfin, la perception du risque épidémique, dans ses dimensions cognitives (connaissance et compréhension du risque) et émotionnelle (ressenti du risque et comportement), ainsi que la manière dont l’Etat et les populations s’attachaient à se prémunir ou à subir les flambées épidémiques sont considérées. L’Empire romain a été confronté à des épidémies majeures, premières pandémies meurtrières décrites dans l’histoire qui vont contribuer à son affaiblissement et indirectement à l’essor du christianisme.