Morphologie et phylogénomique au service de la protection de la biodiversité : systématique de Dombeya section Dombeya (Malvaceae).
Auteur / Autrice : | Lucile Jourdain-Fievet |
Direction : | Jean-Yves Dubuisson, Timothée Le Péchon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des organismes |
Date : | Soutenance le 08/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de systématique, évolution, biodiversité (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Machon |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Dubuisson, Nathalie Machon, Petra De Block, Jérôme Munzinger, Olivier Hardy, Timothée Le Péchon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Petra De Block, Jérôme Munzinger, Olivier Hardy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le genre Dombeya Cav. (Malvaceae, ex-Sterculiaceae) comprend environ 150 espèces emblématiques de la zone occidentale de l'Océan Indien. Ce genre se retrouve en Afrique, aux Comores, aux Mascareignes, ainsi que dans de nombreux habitats de Madagascar. Cette diversité écologique et spécifique va de pair avec d'importantes variations morphologiques et des traits d'histoire de vie originaux. Débutée il y a moins de 10 Ma, la diversification de Dombeya serait le résultat d'une radiation rapide. La taxonomie du genre est toujours débattue et nécessite encore une importante révision taxonomique.Notre étude s'inscrit dans cette démarche et s'attache à une section particulière du genre : la section autonymique Dombeya, qui se trouve dans toutes les aires de distribution. La section est caractérisée par un caractère unique au sein de la sous-famille : une inflorescence en cyme bipare à unités terminales scorpioides. Par des approches morphométrique, morphologique et génétiques, nous avons pu tester des hypothèses d'espèces préalablement formulées par un travail bibliographique. Les organes floraux se sont révélés être de bons objets d'étude biologique pour différencier des entités taxonomiques : trois grands groupes géographiques, africain, malgache et mascarin, ont pu ainsi être définis. Une approche moléculaire de type génome skimming a ensuite permis d'extraire la plus grande matrice moléculaire produite sur le genre, qui a servi aux analyses phylogénétiques. En couplant la morphométrie, une approche de morphologie globale et une phylogénie à l'échelle de la section, deux entités taxonomiques apparaissent distinctes au sein de Dombeya sect. Dombeya. La monophylie de la section n'est pas confirmée et il semble à ce titre que le caractère de la cyme bipare scorpioïde ait été acquis deux fois indépendamment en Afrique et à Madagascar. Les espèces malgaches apparaissent proches des espèces des Mascareignes qui en dériveraient, et forment au moins 3 unités taxonomiques distinctes dont la délimitation est discutée.