Thèse soutenue

L'individualisation de la chirurgie en al-Andalus (Xe-XIVe siècles).

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Auteur / Autrice : Ouidad Hamitri
Direction : Laurence MoulinierDominique Valérian
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 20/12/2023
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (Lyon ; 1977-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Boissellier
Examinateurs / Examinatrices : Marilyn Nicoud
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Boissellier, Emmanuelle Tixier du Mesnil

Résumé

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L'objectif de cette étude résidait dans l'exploration de la manière dont al-Zahrāwī et al-Šafra distinguèrent la chirurgie de la médecine entre les Xe et XIVe s. Al-Zahrāwī, auteur d'une somme médicale, le Kitāb al-Tasrīf, consacra le trentième livre à la chirurgie. Ce livre, appelé ‘amal al-yad par son auteur, fut transmis, traduit et enseigné en Occident chrétien indépendamment du reste de son œuvre. Al-Šafra, chirurgien, se distingua en tant qu’auteur d'une œuvre entièrement consacrée à cette discipline, le Kitāb al-Istiqṣā', rédigée en al-Andalus.Les deux auteurs accordèrent à la chirurgie une attention particulière, l'érigeant en domaine d'étude autonome, distinct de la médecine. Ils étaient pleinement conscients des défis inhérents à la pratique chirurgicale et des risques associés à des procédures mal maîtrisées. Leur dessein consistait ainsi à former les praticiens à l'art de la chirurgie, dotant ces derniers d'une connaissance exhaustive afin de les préparer à toutes éventualités opératoires.Par ailleurs, aussi bien les techniques que les instruments employés se démarquaient de ceux requis par les médecins non-chirurgiens, selon les perspectives d'al-Zahrāwī et d'al-Šafra. Les responsabilités afférentes, les périls encourus, ainsi que les aspects techniques et matériels créaient une distinction nette entre la médecine et la chirurgie. Malgré cela, les connaissances théoriques en chirurgie se trouvaient imbriquées dans le corpus des connaissances médicales, et la pratique pouvait concerner tant les chirurgiens que les médecins.