Désadaptations opérationnelles : ce que souffrir veut dire : Anthropologie des réalités vécues croisées auprès de groupes militaires français
Auteur / Autrice : | Léa Ruelle Wargnier |
Direction : | Jorge P. Santiago |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Socio-Anthropologie |
Date : | Soutenance le 06/11/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Raveneau |
Examinateurs / Examinatrices : Marion Trousselard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Céline Bryon-Portet, Monica Heintz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En plongeant au cœur d’unités militaires françaises, cette recherche est l’occasion de questionner ce que souffrir veut dire. J’y explore les constructions sociales sous-jacentes aux possibilités de souffrances aux côtés successifs d'une unité d’artillerie, d'une unité d’infanterie puis avec les militaires d'un service de soins psychiatriques dédié ; et cela pendant plus de deux ans continus. Cette recherche multiplie les lieux d’immersion en suivant les rythmes militaires et démontre : (1)le lien entre la division du travail social en place d’après des postes labellisés « soutien » ou« combattant » et des souffrances engendrant désertions, attrition et réorientations ; (2) que l’emploihumain quotidien équivalent à l’usage de la culture matérielle justifie l’impossibilité des soldats à identifier leurs propres souffrances ; (3) que les modifications des réflexes sensoriels militaires, soumis à l’intolérable in situ causent des psycho-traumatismes spécifiques ; (4) que leur inscription dans l’espace-temps continu déconstruite au profit d’une autobiographie spatialo-centrée et d'absence de temps off engage les militaires dans un mouvement ininterrompu causant des vécus de dépressions, d’épuisement et de risques suicidaires.