Des eaux souterraines sous pression : une analyse des recompositions sélectives de l'action publique et de l'Etat au Maroc.
Auteur / Autrice : | Kévin Del Vecchio |
Direction : | Gilles Massardier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 28/03/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Gobe |
Examinateurs / Examinatrices : Gwenola Le Naour, Sylvain Barone, Pierre-Louis Mayaux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Assia Boutaleb, Myriam Catusse |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche interroge les changements de la politique de gestion des eaux souterraines à partir des nouveaux objectifs de préservation de ces eaux, qui s’opposent en partie à un paradigme aménagiste historique (contrats de nappe du Saïss et du Tadla principalement). L’analyse de leur mise en œuvre a pour ambition plus large de préciser les termes du débat sur les recompositions de l’interventionnisme étatique marocain. L’intérêt de ce travail est donc d’enrichir les travaux sur l’État au Maroc à partir de l’entrée, encore peu empruntée, de la sociologie de l’action publique. Elle insiste sur le rôle des permanences institutionnelles tout en prenant en compte la superposition de nouveaux éléments d’action publique (organisations, procédures, instruments). La thèse conclut à une transition paradigmatique différenciée selon les secteurs (Eau et Agriculture), ces divergences limitant la portée du changement des modes de fabrique de la politique de l’eau. Ce travail démontre également que les modes d’intervention de l’État, qui reste l’acteur central de la production de l’action publique, sont désormais moins directifs et plus sélectifs. La notion d’ « interventionnisme sélectif » permet de mieux comprendre les recompositions de l’État au Maroc, en mettant en lumière les processus de sélection des producteurs, des cibles et des objectifs de l’action publique. Malgré ces recompositions, le développementalisme hydro-agricole perdure, bien que remanié, et s’inscrit dans un processus d’entretien, par les gouvernants, d’une base sociale rurale sur laquelle repose en partie la légitimité du régime politique.