Raisons et manières de lire d'étudiant.e.s en master professionnel à l'ère du numérique : Effets combinés des contextes d’étude et des dispositions
Auteur / Autrice : | Christine Seux |
Direction : | Bernard Lahire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Socio-Anthropologie |
Date : | Soutenance le 26/01/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Muriel Darmon |
Examinateurs / Examinatrices : Mariangela Roselli, Stéphane Bonnéry | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathias Millet, Fabien Granjon |
Mots clés
Résumé
Dans le sillage des études sociologiques sur la lecture étudiante et avec une approche pluridisciplinaire, cette thèse interroge la dimension matérielle, et notamment numérique, des pratiques de lecture. Axée autour de la théorie dispositionnaliste-contextualiste développée par Bernard Lahire et portant sur un corpus d’étudiant.e.s inscrits en master professionnel de sciences de l’éducation, elle vise à restituer la logique des pratiques et modes de lecture qu’elles et ils mettent en œuvre dans le cadre de ce master.À distance d’une « révolution numérique », cette recherche qualitative atteste d’une présence toujours forte de l’imprimé dans les pratiques et met en évidence une forme d’hybridation entre les supports papier et numérique dont les usages relèvent de logiques contextuelles mais aussi dispositionnelles. Les pratiques de lecture, qui varient nettement selon la nature spécifique des productions universitaires, en particulier les modes d’évaluation, sont simultanément et fortement impactées par les dispositions « informatiques », « intellectuelles » et « temporelles » des enquêté.e.s. Aussi, la construction de portraits de « dominants/dominés scientifiques » et « dominants/dominés temporels », en soulignant le poids des parcours scolaires et universitaires antérieurs et celui du rapport au temps sur le travail lectoral, permet d’affiner les interprétations contextuelles, notamment celles concernant la dispersion lectorale lors de la réalisation du mémoire professionnel.Au final, cette recherche conduit à une réflexion plus générale sur les dispositions, leur construction et leur évolution. Elle contribue, ainsi, à éclairer l’évolution corrélative des manières de lire des étudiant.e.s et également à rendre raison des affects observés lors de l’activité de lecture.