Thèse soutenue

Interaction de la pertinence intrinsèque et de la pertinence au but dans l'attention émotionnelle et la tendance à l'action : Evidences expérimentales et propositions théorique et méthodologique

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Auteur / Autrice : Hippolyte Fournier
Direction : Olivier Koenig
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 12/06/2023
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs (Lyon) - Laboratoire d'étude des mécanismes cognitifs
Jury : Président / Présidente : David Sander
Examinateurs / Examinatrices : Hanna Suchocka-Chainay, Eva Pool
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Pourtois, Pascal Hot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Selon les théories de l’appraisal, les interactions des individus avec leur environnement pourraient être définies sur la base d’un processus d’évaluation cognitive des stimuli selon plusieurs critères. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressés à la manière dont le processus d’évaluation cognitive impacte les sous-systèmes cognitifs à travers l’attention par le biais de l’évaluation des stimuli selon le critère de pertinence. Notre intérêt s’est porté sur l’impact combiné de deux sous-critères du critère de pertinence sur l’attention, à savoir : la pertinence intrinsèque, définie par la nature plutôt déplaisante ou plaisante des stimuli de manière générale ; et la pertinence aux buts, définie par le niveau d’obstruction ou de facilitation des stimuli pour la réalisation des buts et besoins momentanément importants. Tandis que le caractère déplaisant et obstructif pour les buts et besoins des stimuli générerait probablement une tendance à les éviter, leur caractère plaisant et facilitateur générerait probablement une tendance à l’approche. Quatre expériences ont été réalisées afin d’apporter des données à cette thématique. Les résultats de ces études ont montré que : 1) la pertinence intrinsèque et la pertinence aux buts et besoins ont des effets multiplicatifs sur l’attention ; 2) la capture attentionnelle vers les stimuli est augmentée lorsque leurs pertinences génèrent à la fois approche et évitement ; 3) la capture attentionnelle vers des stimuli intrinsèquement pertinents peut être annulée en rendant ces stimuli non pertinents pour la réalisation d’un but induit auprès des participants ; 4) une mesure plus fine du biais attentionnel vers la menace, exacerbé dans l’anxiété, peut être obtenue au moyen d’une tâche que nous avons développée, dite « d’eyedot-probe », comparativement à une tâche de « dot-probe » classique. Enfin, un essai théorique a été réalisé afin d’intégrer les hypothèses des théories de l’appraisal à celles de la théorie de l’inférence active (i.e., définissant le cerveau comme une machine à prédire). Cet essai a permis de proposer un modèle computationnel de l’attention émotionnelle dérivé de ces deux théories.