Les laques en France au prisme des échanges avec la Chine et le Japon : techniques, collections et enjeux esthétiques (1860-1950)
Auteur / Autrice : | Lixuan Song |
Direction : | Laurent Baridon, Monika Kopplin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 05/04/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe Religions, sociétés et acculturation (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Gournay |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Forray-Carlier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jérémie Cerman, Marie Laureillard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'art des laques est un art traditionnel principalement présent en Asie orientale, zone géographique des laquiers. La France a été un pays pionnier pour le collectionnisme des œuvres d'art d'Asie orientale. Les échanges entre la France, la Chine et le Japon, à partir des laques ayant circulé entre ces trois pays, sont au centre de cette étude.Cette recherche qui relève de l'histoire globale vise à replacer les objets concrets dans leurs contextes culturels et traditionnels, à l'aide de la documentation disponible, d'enquêtes de terrain, de sources en ligne, de fouilles de données, de modélisations et d'analyses statistiques. Il s'agit ainsi de préciser les connaissances sur les laques chinois et japonais collectionnés en France, et d'étudier la formation du goût des collectionneurs.Avant 1850, il existait déjà de riches collections comme celle de Marie-Antoinette. La première vague des laques chinois a eu lieu plus tôt, mais fut plus courte. La fin du Sakoku et le pillage du Yuan Ming Yuan ont été des événements importants. La vague des laques japonais est apparue un peu plus tard, mais a duré plus longtemps. Les amateurs préféraient de petites pièces plus récentes et plus raffinées, ornées de paysages plus faciles à comprendre et apprécier. Le Japon a bien réussi à l'Exposition universelle de Paris en 1878, l'année de l'arrivée de HAYASHI Tadamasa, un personnage central pour l'essor du japonisme en France. Le renouveau du goût pour les laques chinois a été favorisé par plusieurs dont C.T. Loo. Ce dernier a introduit la technique de laque sèche qui peut trouver son origine en Chine et au Japon, respectivement sous deux appellations différentes : Kia-tchou et Kanshitsu. Les contributions de plusieurs artistes comme SUGAWARA Seizō, LEI Guiyuan et Pierre BOBOT, ont jeté les bases du développement de l'art des laques contemporain.