Le Son des Bandits : La Funk dans la favela de Rocinha à Rio de Janeiro et le Rap aux Minguettes à Vénissieux : La musique comme résistance
Auteur / Autrice : | Gaelle Simon |
Direction : | Jorge P. Santiago |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 05/04/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Vatin |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Douxami, Sílvia Capanema P. De Almeida | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Vatin, Adriana Facina |
Résumé
Cette thèse en anthropologie, réalisée dans le cadre d’une ethnographie de longue durée en immersion, porte sur les quartiers de Rocinha, une favela de Rio de Janeiro au Brésil et celui des Minguettes à Vénissieux dans l’agglomération lyonnaise. Elle traite des processus de domination raciale et sociale spécifiques qui s’y exercent, hérités d’une histoire esclavagiste et coloniale et de sa définition d’une altérité au centre des processus d’exclusion actuels subis par les populations. Cette altérité, construite comme ennemi de l’intérieur (Rigouste, 2009), s’exprime au travers de l’élaboration de figures types, celle du «bandido» au Brésil et celle de la «racaille» en France. Cette thèse s’intéresse à la construction de ces figures et à leur réappropriation par la population, au travers des musiques funk et rap, dans une démarche de revendication identitaire et de réappropriation culturelle par un retournement de stigmate. Nous observons ainsi comment au travers de la musique, s’expriment des revendications identitaires et une réappropriation culturelle illustrant une volonté de lutte contre un système raciste structurant hérité du système colonial et le potentiel révolutionnaire de ces quartiers face à l’ordre social et racial actuel de leurs sociétés.