En quête de pérennité spirituelle et politique : l'église de Saint-Symphorien-le-Château, une construction monumentale à vocation mémorielle du début du XVe siècle.
Auteur / Autrice : | Magdalena Kruszynska |
Direction : | Anne Baud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/01/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéométrie et Archéologie (Lyon, Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Boissavit-Camus |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Rollier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Andreas Hartmann-Virnich, Pascale Chevalier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Édifiée comme structure destinée à accueillir la dépouille mortelle de Pierre Girard, l’église Saint-Symphorien de Saint-Symphorien-le-Château (aujourd’hui Saint-Symphorien-sur-Coise), de prime abord, s’inscrit dans la pratique dévotionnelle courante au tournant du XIVe et XVe siècle. Cependant, la complexité du contexte religieux et historique de cette époque l’attache aux aléas du grand Schisme d’Occident. En effet, le cardinal Girard, homme de confiance de cinq papes, met en place une construction monumentale personnelle qui surpasse la pérennité de sa mémoire afin de concourir aux finalités spirituelles et politiques de la cause pontificale. Considéré comme le troisième bâtiment consécutif, l’édifice actuel offre un vocabulaire rudimentaire et l’absence d’ornementation contribue à une simplicité proche de l’austérité. Caractérisée par de multiples discontinuités, la structure très complexe de l’église offre une occasion d’appréhender les modalités de gestion d’un chantier mené à partir d’un noyau d’origine, dans des conditions astreignantes. L’analyse archéologique fourni donc un phasage de l’ensemble bâti et explicite la présence de réalités architecturales définies comme surprenantes. Seul exemple régional d’église commémorative, l’église de Saint-Symphorien-le-Château appartient à une catégorie bien spécifique et, indépendamment de sa fonction paroissiale initiale, présente des caractéristiques propres. La structure mémorielle mise en place dans un climat religieux complexe prend une dimension toute particulière et dévient un manifeste politique à visée tactique.