Thèse soutenue

Régulation de la phagocytose microgliale de l’amyloïde-β par le VEGF

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Auteur / Autrice : Priscille de Gea
Direction : Claire Meissirel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurobiologie cellulaire
Date : Soutenance le 28/09/2023
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mécanismes en science de la vie intégrative (Lyon ; 2022-....)
Jury : Président / Présidente : David Meyronet
Examinateurs / Examinatrices : Claire Meissirel, Hélène Hirbec, Alexis Bemelmans, Cécile Delarasse, Romain Marignier
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Hirbec, Alexis Bemelmans

Résumé

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La maladie d’Alzheimer (MA) est la première cause de démence dans le monde et se caractérise par l’accumulation du peptide amyloïde-β (Aβ) dans le cerveau, qui s’agrège et forme des plaques amyloïdes. Les mécanismes à l’origine de la maladie sont encore mal compris, en particulier pour les formes sporadiques (90% des cas), qui ne présentent pas de transmission héréditaire dominante d’une mutation. Grâce aux études pan-génomiques, des facteurs de risque ont été identifiés, correspondant en majorité à des gènes exprimés par les cellules microgliales. Les microglies sont les cellules immunitaires résidentes du système nerveux central qui contribuent au maintien de l’homéostasie neuronale en contexte physiologique et pathologique. Dans la MA, ces cellules sont stimulées par de nombreux signaux de danger, dont l’Aβ, et participent à son élimination ou à sa rétention au niveau des plaques amyloïdes. Avec la progression de la pathologie, l’activation des microglies devient chronique et leur fonction est altérée. Le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) est un facteur de croissance vasculaire séquestré dans les plaques amyloïdes, qui favorise le recrutement des microglies vers les dépôts d’Aβ. Il régule aussi l’activité des α-sécrétases impliquées dans le clivage de récepteurs clefs de l’Aβ exprimés par les microglies. L’objectif principal de cette thèse a été de caractériser l’effet du VEGF sur les microglies, à la fois sur la phagocytose de l’Aβ mais aussi sur les mécanismes et les voies mises en jeu par le facteur de croissance. Nos résultats révèlent que le VEGF augmente spécifiquement la phagocytose microgliale des espèces les plus toxiques, les oligomères d’Aβ in vitro. Cet effet s’accompagne d’une modulation de l’activité des α-sécrétases et d’une augmentation du clivage du récepteur microglial à l’Aβ, TREM2. L’ensemble des résultats recueillis a permis d’élaborer un modèle des mécanismes mis en jeu par les cellules microgliales pour coordonner leur réponse à l’Aβ, grâce au VEGF.