Variations introniques profondes dans l’hémophilie : identification et description des mécanismes physiopathologiques
Auteur / Autrice : | Amy Dericquebourg |
Direction : | Christine Trouillot-Vinciguerra, Yohann Jourdy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie médicale - Hémostase |
Date : | Soutenance le 26/09/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Hémostase & Thrombose (Lyon ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Susen |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Trouillot-Vinciguerra, Yohann Jourdy, Philippe Nguyen, Pierre-Emmanuel Morange, Gamze Yesim Buzluca Dargaud, Cédric Hermans, Damien Sanlaville | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Nguyen, Pierre-Emmanuel Morange |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les hémophilies A et B sont des pathologies hémorragiques à transmission récessive liée à l’X causées respectivement par des variants des gènes F8 ou F9. Avec les stratégies de diagnostic standard, 1-5% d’hémophiles A et 1-2% d’hémophiles B demeurent sans anomalie causale identifiée. Des variants introniques profonds du gène F8 ont été décrits comme responsables d’hémophilie A par anomalie d’épissage. La première partie de ce travail a consisté en l’étude des ARNm ectopiques leucocytaires du gène F8 chez des patients hémophiles A en échec de diagnostic génétique. Nous avons identifié 3 variants introniques profonds dont l’impact délétère sur l’épissage a été confirmé par analyse in vitro en minigène. Du fait des limites de l’étude des ARNm, nous avons dans un second temps développé le séquençage total des gènes F8 et F9 par NGS, couplé à des analyses fonctionnelles in vitro (étude des ARNm ou minigène) des variants candidats identifiés. Cette seconde approche nous a permis d’identifier 33 variants introniques profonds du gène F8 et 9 du gène F9, responsables de l’hémophilie et associés à des anomalies d’épissage. Des mécanismes plus complexes qu’une création de novo ou une augmentation de force d’un site d’épissage semblent être impliqués, notamment l’implication de séquences régulatrices. Pour les variants n’altérant pas l’épissage, d’autres mécanismes, comme une modification de la transcription, sont suspectés. Ces mécanismes sont en cours d’étude dans notre équipe afin de pouvoir mieux les comprendre et les appréhender. Ces travaux ont donc permis de mettre en avant de nouveaux mécanismes physiopathologiques potentiellement associés aux variants introniques profonds.