Thèse soutenue

Utilisation de modèles cellulaires 3D innovants pour étudier l'impact de l'hétérogénéité intra-tumorale dans la résistance aux traitements dans les cancers de l'enfant : preuve de concept dans les gliomes diffus de la ligne médiane mutés H3K27M et les rhabdomyosarcomes

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Auteur / Autrice : Paul Huchedé
Direction : Marie Castets
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 17/03/2023
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : François Ducray
Examinateurs / Examinatrices : Celio Pouponnot, Vanessa Ribes, Matthew Dun, Véronique Maguer-Satta
Rapporteur / Rapporteuse : Celio Pouponnot, Vanessa Ribes

Mots clés

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Résumé

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Les cancers pédiatriques sont des tumeurs rares et représentent moins de 2% de l’ensemble des cancers diagnostiqués. Si des progrès majeurs ont été réalisés dans les années 1970-1990, leur taux de survie stagne depuis lors. C’est en particulier le cas de certaines entités particulièrement agressives, tels que les gliomes diffus de la ligne médiane mutés sur l’histone 3 (H3 K27M), dont l’issue est uniformément fatale, ou très hétérogènes, comme les rhabdomyosarcomes (RMS). L’absence de progrès en cancérologie pédiatrique s’explique notamment par la nécessité de comprendre leurs spécificités. Pour cela, notre équipe a développé des modèles organoïdes innovants directement dérivés de biopsies de patients. Au cours de ma thèse, j’ai utilisé ces modèles pour définir l’impact de l’hétérogénéité intra-tumorale sur la résistance aux traitements, autour de deux grands axes de recherche. Le premier axe a porté sur la dissection d’une synergie oncogénique impliquant la mutation H3K27M. J’ai pu identifier à l’aide de modèles génétiquement modifiés par CRISPR-Cas9 une sous-population cellulaire tumorale, quiescente et possédant des propriétés migratoires, qui pourrait être impliquée dans la résistance aux traitements. Le second axe de mon projet a porté sur l’apport de la technologie organoïde à la mise en place de nouvelles combinaisons thérapeutiques ciblant la voie de signalisation de l’apoptose, un processus de mort cellulaire programmée, dans les RMS. Grâce à une approche cartographique de données transcriptomiques, nous avons observé que l’apoptose était activée dans les RMS mais qu’elle ne parvient pas à s’exécuter, en lien avec une surexpression du gène anti-apoptotique BIRC5, codant pour la protéine Survivin. Cette surexpression est néanmoins limitée à une population de cellules tumorales, expliquant l’efficacité uniquement transitoire du YM155 in vitro. L’utilisation de l’YM155 en combinaison avec l’Erastin, ciblant la population BIRC5-négative, suffit à induire l’élimination de l’ensemble des cellules tumorales. Dans son ensemble, ma thèse a montré le potentiel d’utilisation de modèles cellulaires 3D innovants de type organoïde pour étudier l’hétérogénéité intra-tumorale et définir de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur le développement de combinaisons ciblant les vulnérabilités des différentes populations tumorales.