Rôle des cellules myéloïdes suppressives (MDSCs) dans les syndromes myélodysplasiques / Leucémies aiguës myéloïdes dans le contexte de l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Auteur / Autrice : | Allan Bertrand |
Direction : | Marie-Thérèse Rubio, Maud D’Aveni-Piney |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 14/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ingénierie moléculaire et physiopathologie articulaire (Vandœuvre-lès-Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Solary |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Thérèse Rubio, Maud D’Aveni-Piney, Frédéric Baron, Bernard Bonnotte | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Baron, Bernard Bonnotte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) allogéniques demeure le seul traitement curatif de certaines hémopathies myéloïdes. L’effet antitumoral est véhiculé par les lymphocytes T (LT) du donneur qui ciblent les cellules cancéreuses du receveur. Malheureusement, les études prospectives et rétrospectives à long-terme rapportent un taux de rechute d’environ 30% qui peut atteindre 60 à 70% dans les hémopathies myéloïdes (syndromes myélodysplasiques -SMD/ leucémies aiguës myéloïdes-LAM) de haut risque cytogénétique. Notre travail a souhaité approfondir les mécanismes d’échappement des cellules tumorales à la surveillance du système immunitaire du donneur après une allogreffe de CSH. Notre étude prospective monocentrique menée au Centre Hospitalier de Nancy a permis l’analyse de la reconstitution immunitaire post-greffe, avec l’analyse des lymphocytes T et les cellules myéloïdes suppressives (MDSC). Si l’analyse immunophénotypique par cytométrie en flux de la reconstitution lymphocytaire T des patients n’a pas présenté de signature immunologique prédictive de la rechute précoce post-greffe, l’analyse des propriétés immunosuppressives (par des tests in vitro et in vivo) des MDSC est statistiquement corrélée à la rechute précoce des patients. Seules les MDSC issues de patients en rechute précoce post-greffe présentaient des propriétés immunosuppressives, avec un profil d’activation de l’inflammasome NLRP3 intra-cellulaire. Afin de comprendre ces données, nous avons évalué l’influence du microenvironnement médullaire notamment l’impact des signaux de dangers tels que les alarmines et l’impact des cellules stromales mésenchymateuses (CSM). Seules les expérimentations in vitro d’activation de l’inflammasome NLRP3 par les alarmines S100A8/A9 et de co-culture avec des CSM issues de patients SMD induisent les capacités immunosuppressives des MDSC. Ces résultats témoignent de l’importance de l’influence du microenvironnement médullaire du receveur dans l’échappement tumoral au contrôle par le système immunitaire du donneur dans les premiers mois post-greffe.