Analyse et critique épistémologique de la titrisation : de « faux dieux mathématiques » ?
Auteur / Autrice : | Laurent Gauthier |
Direction : | Jean-Noël Ory |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de Gestion |
Date : | Soutenance le 03/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEREFIGE - Centre Européen de Recherche en Economie Financière et Gestion des Entreprises (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Folus |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Ory, Joël Petey, Christian Walter, Hélène Rainelli-Weiss, Yamina Leila Tadjeddine | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Joël Petey, Christian Walter |
Mots clés
Résumé
La titrisation est une technique financière complexe, qui, considérée comme la cause principale de la crise financière de la fin des années 2000, a acquis une réputation de toxicité. Cette thèse par la validation d'acquis de l'expérience (VAE) propose une réflexion épistémologique transversale sur cette technique financière, afin de confronter ses représentations avec la réalité des pratiques, et de proposer une nouvelle lecture de la crise financière. Nous explorons tout d'abord le fonctionnement de la titrisation ainsi que le la manière dont elle a été abordée d'un point de vue académique, par les sciences de gestion, l'économie, les mathématiques et les sciences humaines. Nous montrons l'écart aussi bien pratique que conceptuel qui existe entre l'analyse des produits titrisés et celle d'autres produits financiers. Ensuite, nous examinons comment les outils d'analyse se sont adaptés à l'émergence de nouveaux produits titrisés, et les limites rapidement atteintes des cadres théoriques. Nous étudions également la perspective de l'économie financière sur la titrisation, et montrons qu'elle souffre d'un défaut d'herméneutique. Enfin, en historicisant la notion de dette dans un cadre anthropologique, nous étudions comment une forme de désincarnation dans le rapport à la dette, sur laquelle s'appuie la titrisation, a permis un défaut de connaissance des réalités sous-jacentes, et favorisé l'occurrence de la crise financière.