Thèse soutenue

Étude et modélisation d'une machine à mémoire de flux variable à base d'aimants Fe-Cr-Co pour son alimentation et sa commande sans capteur mécanique à haute vitesse

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Auteur / Autrice : Flávia Domingues de Sousa
Direction : Serge PierfedericiFarid Meibody-Tabar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Énergie et mécanique
Date : Soutenance le 05/06/2023
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIMPPé - Sciences et ingénierie des molécules, des produits, des procédés, et de l'énergie (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Energies et Mécanique Théorique et Appliquée
Jury : Président / Présidente : Corinne Alonso
Examinateurs / Examinatrices : Serge Pierfederici, Farid Meibody-Tabar, Christophe Saudemont, Hamid Ben Ahmed, Alexandre Battiston
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Saudemont, Hamid Ben Ahmed

Résumé

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Les Machines Synchrones à Aimants Permanents (MSAPs) sont largement utilisées pour les applications d'électrification des transports. En produisant son flux magnétique à partir des aimants à base des terres rares (par exemple, Nd-Fe-B), ces machines ont été remise en question ces dernières années en raison des risques d'approvisionnement, de la variabilité des prix et des défis environnementaux liés à ces matériaux magnétiques mentionnés. À ce scénario, s'ajoutent également les limitations d'usage des MSAPs dans de grandes plages de couple-vitesse, nécessitant généralement des stratégies de défluxage, mises en œuvre en imposant une valeur de plus en plus négative à la composant direct du courant statorique à mesure que la machine accélère. Dans le cas de machines à pôles lises, en conséquence du défluxage, les pertes par effet Joule augmentent et le rendement réduit. Capables de fonctionner dans une large plage couple-vitesse, les Machines à Mémoire de Flux Variable (MMFVs) ont émergé comme une option caractérisée par une densité de flux magnétique réglable à partir des impulsions de courant de courte durée alimentant les enroulements de l'armature. Tout cela grâce à la boucle d'hystérésis fortement non linéaire qui caractérise les aimants à faible force coercitive utilisés comme source de flux. Les alliages Al-Ni-Co sont le choix de nombreuses recherches pour ces applications. Des matériaux magnétiques similaires comme le Fe-Cr-Co sont encore peu explorés, malgré leurs avantages comme sa faible teneur en Cobalt et ses propriétés mécaniques. Dans ce cadre, cette thèse propose l'étude d'une MMFV du type simple, avec une paire de pôles et sans enroulement dédié à la magnétisation. La géométrie de la machine est conçue à partir d'une MSAP, pour laquelle un rotor à base des aimants Nd-Fe-B est remplacé par un cylindre massif à base de FeCrCo36/5. Tout d'abord, nous nous concentrons sur l'étude du comportement magnétique de l'aimant lorsqu'il est inséré dans l'environnement de la machine. En raison de l'anisotropie différenciant la boucle d'hystérésis du Fe-Cr-Co dans les directions facile ou difficile d'aimantation, deux méthodologies sont proposées pour décrire le profil d'aimantation partielle via des tests expérimentaux à l'arrêt et des simulations par éléments finis. Les résultats obtenus sont comparés à la référence définie par des mesures à partir d'un équipement idéal (HysteresisGraph). Les effets dû à la géométrie et saturation du stator, et encore, à l'anisotropie de forme, justifient les différences observées. Les études qui suivent sont focalisés sur la magnétisation et le contrôle du couple en dynamique à partir de l'utilisation d'un algorithme de commande sans capteur de position au rotor. Dans ce contexte, cette recherche propose l'implémentation d'une Boucle à Verrouillage de phase du type Proportionnel Intégral pour estimer la position et la vitesse du rotor à partir de la mesure des tensions statoriques. Une attention est portée sur la compensation de l'angle de décalage nécessaire pour ajuster la position mentionnée en fonction du système d'acquisition (filtres actifs) et des caractéristiques de la méthode d'estimation utilisée. Une étude de sensibilité paramétrique identifie les inductances d'axes d et q comme des paramètres critiques pour l'estimation de l'angle de correction. Ainsi, cette thèse s'intéresse également à proposer une méthodologie pour décrire ces inductances à partir simulations par éléments finis. Les effets d'anisotropie de l'aimant et aussi la saturation statorique sont prises en compte. Une réluctance variable est identifiée dans la machine et son impact sur l'angle de correction étudié.