Thèse soutenue

Polices, protestataires et manifestations violentes : une histoire de la contestation de rue en Belgique (1965-1985)

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Auteur / Autrice : Elie Teicher
Direction : François AudigierCatherine Lanneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 05/04/2023
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Éric Geerkens
Examinateurs / Examinatrices : François Audigier, Catherine Lanneau, Jonas Campion, Olivier Fillieule, Julie d' Andurain
Rapporteurs / Rapporteuses : Jonas Campion, Olivier Fillieule

Résumé

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La thèse étudie les logiques du maintien de l'ordre et les manifestations de rue en Belgique entre 1965 et 1985. Composée de trois parties, elle propose d'abord une analyse qualitative du phénomène manifestant en Belgique, avec comme cas particulier l'analyse de la capitale, Bruxelles. Ensuite, elle envisage une approche quantitative de la violence manifestante sur l'ensemble du territoire en interrogeant les lieux, la fréquence et l'intensité du phénomène.La seconde partie du travail est consacrée aux forces du maintien de l'ordre (police communale et gendarmerie). Elle interroge leurs conceptions, leurs méthodes et leurs pratiques. En analysant de manière interactionnelle le processus manifestant, elle envisage comment et pourquoi les violences apparaissent entre protestataires et forces de l'ordre.La troisième partie se penche particulièrement sur les protestataires (syndicats et organisations révolutionnaires). Elle détermine le rapport particulier que ceux-ci ont développé par rapport à la violence tant du point de vue discursif que du point de vue concret. De ce fait, elle interroge la relation particulière entre protestataires et policiers.Basé sur un très large panel de sources (policières, militantes, interviews orales, administratives, presse, etc.), le travail a su démontrer combien le processus "d'institutionnalisation" de la manifestation qui prend place à l'époque n'est en rien linéaire et automatique mais qu'au contraire, il connait des reculs, des remises en cause et des obstacles en fonction de la nature des protestataires, du contexte politique et social des protestations et des types d'action (violentes ou non) que les manifestants déploient dans la rue.