Complexes photoactifs à base de fer : contrôle de la géométrie et des propriétés électroniques
Auteur / Autrice : | Ulises Alonso Carrillo Arcos |
Direction : | Philippe Gros, Cristina Cebrián Ávila |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 03/03/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de chimie moléculaire |
Jury : | Président / Présidente : Carole Duboc |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Gros, Cristina Cebrián Ávila, Samuel Dagorne, Matteo Mauro | |
Rapporteur / Rapporteuse : Carole Duboc, Samuel Dagorne |
Mots clés
Résumé
L'intérêt des complexes organométalliques pour les applications optiques tels que les matériaux luminescents, les photosensibilisateurs, les photocatalyseurs, les biomatériaux ou les nanomatériaux pour l'optoélectronique ne cesse de croître. Le développement de telles applications implique la conception minutieuse de complexes métalliques aux propriétés photophysiques appropriées pour assurer une collecte de lumière efficace basée sur une absorption forte et à large bande, une génération d'excitons dans la phase condensée et un transfert de charge à l'état excité. Par conséquent, les propriétés de l'état excité en termes d'énergie et de durée de vie déterminent les performances fonctionnelles des molécules et, donc, des nanostructures ou des dispositifs constitués de ces unités moléculaires. L'objectif de la thèse est de développer des composés photosensibles à partir de complexes métalliques peu coûteux et respectueux de l'environnement. Alors que les complexes à base de ruthénium ont été largement étudiés et utilisés dans de nombreuses applications de laboratoire en raison de leurs propriétés photophysiques idéales, le ruthénium est un métal rare, toxique et coûteux, ce qui limite un développement industriel réel. Ce travail doctoral vise à remplacer ce métal par le fer, un métal stratégique dans la recherche de dispositifs à faible coût et de procédés industriels préservant les ressources. En particulier, nous ciblons le développement de photosensibilisateurs pour la conversion d'énergie solaire. Cependant, le remplacement du ruthénium par le fer représente un défi de taille et est activement recherché. En effet, contrairement au ruthénium, on assiste avec les complexes de fer à une désactivation ultrarapide non radiative des états 1,3MLCT (métal-ligand charge transfer) dans le quintuplet 5T2 de faible énergie centrée sur le métal, rendant les complexes inexploitables pour les applications dans des dispositifs nécessitant l'exploitation de la transition MLCT telles que les DSSCs. Dans ce contexte, le projet vise à améliorer et à contrôler de manière rationnelle les propriétés électroniques et géométriques des états excités de complexes de fer afin de pouvoir les appliquer en photocatalyse ainsi qu'en cellules solaires. En conséquence, un premier objectif est d'établir des règles et directives génériques pour la relation entre la structure chimique et les propriétés photophysiques. Ce gain initial de connaissances apportées par le travail de thèse est la clé pour rationaliser, dans un deuxième temps, les propriétés des états excités pour la fabrication de complexes de métalliques applicables dans les applications de conversion d'énergie. Pour ce faire, le projet est basé sur une approche interdisciplinaire combinant la synthèse chimique, qui est la part centrale du travail de thèse, avec le calcul théorique et la spectroscopie ultrarapide, jusqu'à l'étude des propriétés photocatalytiques ou la fabrication de dispositifs solaires comme les DSSCs