Localization of brain oscillatory sources from (S)EEG recordings
Auteur / Autrice : | Viviana del Rocío Hernández Castañón |
Direction : | Radu Ranta, Steven Le Cam |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Automatique, Traitement du signal et des images, Génie informatique |
Date : | Soutenance le 08/02/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en automatique (Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Théodore Papadopoulo |
Examinateurs / Examinatrices : Radu Ranta, Steven Le Cam, Bertrand Rivet, Régine Le Bouquin Jeannès, Valérie Louis-Dorr | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bertrand Rivet, Régine Le Bouquin Jeannès |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous avons abordé dans cette thèse le problème de la localisation des sources oscillatoires, dans le domaine temporel ou en fréquentiel, en considérant des enregistrements EEG et stéréo-EEG (SEEG). L'application visée est l'identification des structures cérébrales répondant aux protocoles de stimulation visuelle périodique rapide (FPVS). Ces protocoles induisent des activités cérébrales à la même fréquence que la stimulation (avec d'éventuelles harmoniques). Ces signaux sont généralement noyées dans le bruit, mais ils apparaissent clairement lors du passage en fréquentiel. Outre cette sparsité fréquentielle, l'une des principales hypothèses de travail est la sparsité spatiale : la solution reconstruite doit être parcimonieuse en termes de nombre de sources estimées, car peu de structures cérébrales sont supposées répondre aux protocoles. Après un chapitre introductif et une revue de la littérature, nous présentons nos contributions. Dans le chapitre 3, nous commençons par analyser les signaux réels des protocoles FPVS et justifions le modèle utilisé dans le reste de la thèse, à savoir un mélange de peu de sources dipolaires ayant une orientation fixe et un contenu fréquentiel très spécifique. Nous formalisons et analysons ensuite les difficultés particulières de la localisation dans le cas de ce type de sources. Nous mettons en avant le problème d'ambiguïté qui se pose lorsqu'on cherche à distinguer plusieurs sources oscillatoires partageant le même support fréquentiel et nous quantifions, en simulation, le risque d'obtenir des données équivalentes avec un nombre de sources moindre et donc le risque de leurrer les algorithmes de localisation de sources favorisant la sparsité. Dans les chapitres suivants, nous avons évalué les performances des algorithmes parcimonieux de localisation de sources, dans deux situations : pour un modèle de tête défini par une matrice lead-field avec une orientation fixe connue (e.g., , dipôles orthogonaux à la surface du cerveau - chapitre 4) ou avec une orientation inconnue, qui doit être estimée pendant le processus d'inversion (chapitre 5). Nous avons proposé, pour chaque modèle de lead-field, deux algorithmes de régression itérative (OLS et SBR) que nous avons comparés aux méthodes MUSIC itératives connues pour favoriser la sparsité. Si dans le 4ème chapitre, les deux algorithmes proposés sont facilement adaptables à la localisation (chaque colonne de la matrice lead-field correspond à un élément du dictionnaire de régression), les algorithmes proposés dans le 5ème chapitre sont originaux. Ils mettent en œuvre une régression itérative sur un dictionnaire de matrices 3D (pour chaque position les orientations sont libres) sous la contrainte d'une orientation fixe. Dans les deux chapitres, nous analysons les performances de ces algorithmes et illustrons leurs avantages et inconvénients par rapport aux approches de type MUSIC en utilisant différentes configurations de simulation, avec des niveaux de sparsité (en espace et en fréquence) et de bruit variables. Deux versions de chaque algorithme ont été évaluées, en temporel et en fréquentiel. Les résultats montrent que, dans des configurations “sparse” (peu de sources et/ou peu de fréquences), les nouveaux algorithmes proposés sont plus performants que RAP et TRAP MUSIC, surtout lorsqu'ils sont appliqués dans le domaine fréquentiel, tandis qu'en temporel et dans des configurations moins contraintes, (T)RAP-MUSIC reste plus performant, sauf pour des niveaux de bruit élevés. Nous présentons également, principalement à des fins d'illustration, des résultats de localisation sur des données FPVS réelles, à la fois en EEG et SEEG. Bien que nous ne puissions pas valider ces résultats en l'absence d'une vérité terrain ou d'une base de données plus importante, nous pouvons noter qu'ils sont cohérents avec les connaissances neuroscientifiques sur les régions impliquées dans les protocoles FPVS cognitifs utilisés.