Thèse soutenue

Figures de l'intime et de l'extime : réflexions autour du jeu de Marina Hands et Éric Ruf face à Phèdre de Jean Racine et Partage de midi de Paul Claudel

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marine Deregnoncourt
Direction : Pierre DegottSylvie Freyermuth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 16/02/2023
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Université du Luxembourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipe d'accueil IDEA (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Roelens
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Degott, Sylvie Freyermuth, Julia Gros de Gasquet, Frédéric Sounac, Olivier Goetz
Rapporteurs / Rapporteuses : Julia Gros de Gasquet, Frédéric Sounac

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Intitulée Figures de l'intime et de l'extime : réflexions autour du jeu de Marina Hands et Éric Ruf face à Phèdre de Jean Racine et à Partage de midi de Paul Claudel, notre thèse de doctorat aborde les concepts d' « intime » et d' « extime » à travers le jeu scénique et vocal de Marina Hands et Éric Ruf dans les mises en scène de Patrice Chéreau de Phèdre de Jean Racine et d'Yves Beaunesne de Partage de midi de Paul Claudel. Dans le cadre de ces deux spectacles, les acteurs précités s'avèrent capables de témoigner de l'« extimité » d'une gestique corporelle et d'une « intimité » grâce à une diction « chantée » de la langue versifiée qu'est l'alexandrin racinien ou le vers libre claudélien.Tout au long de notre développement, nous tisserons perpétuellement des liens entre les auteurs que sont Jean Racine et Paul Claudel, à travers le jeu singulier de ces deux comédiens, dirigés par Patrice Chéreau et Yves Beaunesne. Pour ce faire, la problématique qui guidera notre réflexion est la suivante : « Comment l'extime de la gestique corporelle et l'intime de la diction “chantée” de Marina Hands et Éric Ruf donnent-ils accès à la musicalité de la langue racinienne et claudélienne ? ». Nous verrons ainsi que l'« intimité » se révèle « extimité » sur scène et que le premier terme apparaît comme le revers et l'envers du second. L'« intimité » est continuellement recherchée non seulement par Patrice Chéreau, mais aussi par Yves Beaunesne qui se pose en héritier, au point de constituer l'essence de leurs créations artistiques, aux côtés des acteurs avec lesquels ils travaillent. En effet, cette « intimité » qui devient « extimité » se doit de passer par les corps des comédiens, au service du texte mis en scène. Dès lors, l'union entre le corps et le texte dramaturgique apparaît cardinale.