Thèse soutenue

De l’Arbre à la Charpente. Tracer l’origine des bois de construction grâce à la dendrochronologie et la géochimie. Les maisons en pan de bois de Limoges (France), un cas d’étude.

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Auteur / Autrice : Roberta D'Andréa
Direction : Christophe CoronaGuy CostaSandrine Paradis-Grenouillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie physique, humaine, économique et régionale mention Archéologie
Date : Soutenance le 14/12/2023
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures, Sciences de l’Homme et de la Société (Limoges ; 2022-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale
Jury : Président / Présidente : Alexa Dufraisse
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Corona, Kristof Haneca, Aoife Daly, Olivier Girardclos
Rapporteur / Rapporteuse : Alexa Dufraisse, Mauro Bernabei

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les maisons historiques à pans de bois continuent de façonner le paysage urbain de Limoges (France) et révèlent l’étroite dépendance de la ville avec les milieux forestiers au cours des siècles passés. Compte tenu de l'absence de documents d'archives détaillés concernant l'approvisionnement en bois avant le XIXe siècle, le bois de construction historique bien préservé dans le cœur historique de la ville est une source majeure pour comprendre les dynamiques passées de l'approvisionnement en bois. D'où provenait-il ? Comment était-il transporté jusqu'à la ville ? L'objectif principal de cette thèse est d'associer des méthodes dendrochronologiques et géochimiques pour tracer l'origine du bois et ainsi d’appréhender les stratégies d'approvisionnement en bois de construction pour la ville de Limoges. Trois années d'études dendrochronologiques menées sur plusieurs maisons à pans de bois ont permis d'établir une chronologie s'étendant sur 419 ans, de 1317 à 1735. La recherche a également révélé qu'un nombre substantiel des maisons étudiées datent de la seconde moitié du XVe siècle, témoignant d'une probable augmentation de l’activité de construction à cette période de la fin de la guerre de Cent Ans (1337-1453). L'utilisation conjointe des cernes de croissance et des ratios isotopiques du strontium met en lumière une collecte des bois locale, à l’échelle du département de la Haute-Vienne. Bien qu’il soit impossible de définir l’origine précise de chaque bois, la diversité de signature dendrochronologiques et isotopiques permet d’attester un approvisionnement en bois au sein de différentes stations forestières. Cette thèse de doctorat met en évidence la complexité des études de provenance du bois à l'échelle locale et souligne l’importance de l’approche multi-proxy pour obtenir des résultats plus fiables. L'obtention de données dendrochronologiques et géochimiques supplémentaires permettra inévitablement d’approfondir notre compréhension de la relation entre les sociétés passées et les paysages forestiers de cette région géographique.