Thèse soutenue

Labyrinthe(s) et identité(s) : la quête de la reconstruction mémorielle dans les mondes américano-caraïbes franco-créolophones et hispanophones. Le cas de Frères Volcans (1983) de Vincent Placoly et El año del laberinto (2000) de Tatiana Lobo Wiehoff au regard de l’approche borgésienne.

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Auteur / Autrice : Elodie Pellan
Direction : Cecile Bertin-Elisabeth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures mention Langues et littératures étrangères
Date : Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures, Sciences de l’Homme et de la Société (Limoges ; 2022-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces Humains et Interactions Culturelles
Jury : Président / Présidente : Corinne Mencé-Caster
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Parisot, Franck Collin, Victorien Lavou
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Mencé-Caster, Fabrice Parisot

Résumé

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Il s’agit d’explorer les stratégies développées par les écrivains américano-caraïbes pour repenser des identités hybrides, notamment en contexte de crise historique et identitaire. En partant de l’héritage du « Dieu du labyrinthe » : l’Argentin Jorge Luis BORGES, le labyrinthe est étudié comme un haut lieu littéraire et conceptuel dans le monde américano-caraïbe de la deuxième moitié du XXe siècle à travers la comparaison de deux œuvres, l’une de la Costaricienne-chilienne Tatiana LOBO WIEHOFF : El año del laberinto (2000) et l’autre du Martiniquais Vincent PLACOLY, Frères Volcans (1983). Ils nous invitent à réfléchir à l’espace-temps et aux hybridations identitaires et à leur impact sur la de/re/construction des mémoires propres à cette zone longtemps marginalisée et toujours soumise aux colonialités de pouvoir, de savoir et de l’être. À partir d’une approche postcoloniale et décoloniale du mythe du labyrinthe, ces écrivains nous font découvrir les caractéristiques propres des labyrinthes américano-caraïbes et ainsi nous amènent à comprendre les dynamiques sociales et culturelles, individuelles et collectives attenantes. Le passage des labyrinthes spatiaux aux labyrinthes identitaires implique une réécriture du labyrinthe grec plus en phase avec la réalité des hiérarchisations (ethniques, genrées…) du monde américano-caraïbe et participe de la reconstruction mémorielle à partir de nœuds historiques, au fondement de ces nations et régions. Le questionnement de l’hybridation se fonde notamment sur la réécriture du mythe du Minotaure, en lien avec la recherche d’une sortie désormais par le centre, par Soi-même.