L'action civile et le droit à un procès pénal équitable
Auteur / Autrice : | Haumond N'doumi Nelly Brenda Assamoi |
Direction : | Damien Roets |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit mention Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Soutenance le 17/03/2023 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Gouvernance des Institutions et des Organisations (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (Limoges ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Tellier-Cayrol |
Examinateurs / Examinatrices : Damien Roets, Baptiste Nicaud | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Christine Sordino, François Fourment |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le procès pénal n’est pas qu’un assemblage de règles techniques. Il est irrigué par les garanties du droit à un procès équitable qui implique un équilibre des droits des parties au procès. Dans la mesure où ces garanties ont été développées avant tout au bénéfice de la personne poursuivie qu’il fallait protéger face à un ministère public représentant la société et disposant de prérogatives considérables, l’équilibre procédural était surtout recherché entre ces deux parties principales au procès pénal. Cependant, avec l’action civile exercée devant les juridictions répressives, de plus en plus de parties défendant des intérêts variés, individuels et collectifs participent à la procédure pénale. La présence de ces parties civiles au cours du procès pénal, pour ancrée qu’elle soit dans le système juridique français, est une source de transformations de la physionomie du procès. En effet, compte tenu de leur diversité et de l’accroissement de leurs prérogatives ces dernières décennies, la configuration du procès pénal change : de bipartite il tend à devenir véritablement tripartite ce qui influe sur l’équilibre recherché entre les parties. Il devient donc nécessaire de déterminer et d’apporter des réponses à l’impact de l’action civile française sur l’économie générale du procès pénal au regard des garanties du droit à un procès équitable. Partant, un constat s’impose : la fragilisation du droit à un procès pénal équitable en présence d’une ou plusieurs parties civiles. Il apparaît ainsi que l’économie générale du procès pénal ne peut pas être envisagée à travers le prisme de rapports symétriques entre la ou les parties civiles, le ministère public et la défense. Les caractéristiques propres à chaque catégorie de parties civiles doivent être prises en compte pour adapter les règles du droit à un procès pénal équitable.